Avec son coéquipier Manuel Guinard, le Monégasque a remporté le Rolex Monte-Carlo Masters après une finale du double haletante face aux Britanniques Cash et Glasspool (1-6, 7-6 [8], 10-8). Romain Arneodo devient ainsi le premier joueur monégasque à soulever le trophée sur ses terres.
Leur victoire n’était pas écrite d’avance. Largement dominés dans le premier set par la paire britannique Julian Cash et Lloyd Glasspool, Romain Arneodo et Manuel Guinard ont su renverser la finale du double du Rolex Monte-Carlo Masters dans un match à suspense (1-6, 7-6 [8], 10-8), le 13 avril.
Sauvant deux balles de match dans le tie-break du deuxième set, le duo franco-monégasque a finalement arraché la victoire au super tie-break sous les acclamations du public et du Prince Albert II présent en tribunes. « J’ai l’impression que ma carrière de tennis est complète. Je peux gagner d’autres matchs, bien sûr, mais maintenant je peux partir à la retraite sans remords. Je n’ai plus de pression. Donc je ne vais pas dire que c’est la fin de ma carrière, au revoir, mais c’est un sentiment d’accomplissement exceptionnel, a déclaré Romain Arneodo, ému. Quand je viendrai prendre mon café tous les matins, je verrai mon nom sur le marbre. Maintenant, je fais partie des murs. J’en suis très fier. »
Ce succès marque l’histoire du tournoi : jamais un Monégasque n’avait triomphé à Monte-Carlo, en simple ou en double. Invité à disputer la 118e édition de l’épreuve locale avec son coéquipier Guinard, Arneodo rejoint ainsi son compatriote Hugo Nys dans le cercle très fermé des vainqueurs de Masters 1000 en double. Il atteint également son meilleur classement à l’ATP, une 43e place. Ce titre vient couronner la semaine parfaite du duo, après des victoires impressionnantes contre des paires réputées comme Granollers/Zeballos (tête de série n°5) et Patten/Heliovaara (n°7).
Une belle revanche pour Arneodo, finaliste malheureux en 2023 : « J’avais tellement imaginé le speech de victoire que j’en ai longtemps fait des cauchermars. Ca m’a hanté pendant des mois. Jamais je n’ai pensé que j’aurais une autre opportunité. » Et une promesse à tenir : « Le premier jour du tournoi, la présidente Mélanie-Antoinette de Massy et moi avons vu un gars qui avait le logo du Monte-Carlo Country Club tatoué sur le mollet. Je lui ai dit que je ferai le même si je gagnais le tournoi ! »
