Athlétisme
Retour
Nicolas d'Angelo aux Championnats d'Europe.Nicolas d’Angelo aux Championnats d’Europe.

Athlétisme

Marathon – Nicolas d’Angelo pulvérise le record monégasque

Déjà détenteur du record national du marathon, le Monégasque Nicolas d’Angelo a encore amélioré sa marque lors des Championnats d’Europe de running (2h 27min 11sec) en Belgique, le 13 avril.

Jamais deux sans trois. Nicolas d’Angelo a pulvérisé le record monégasque du marathon le week-end dernier en Belgique lors des Championnats d’Europe de running. L’athlète de la FMA a mis 2 heures, 27 minutes et 11 secondes pour boucler les 42,195 kilomètres du parcours tracé entre Bruxelles et Louvain, améliorant la marque nationale pour la troisième fois en deux ans (2h 32min 12sec en 2023, 2h 30min 8sec en 2024). Une performance mûrement préparée, tactiquement maîtrisée et surtout chargée de symboles pour le représentant de Monaco, qui est en train de se faire une jolie place parmi les nations continentales. « Je suis très fier et reconnaissant envers la Fédération, le staff, le Comité olympique, Laurent di Guisto et toutes les personnes qui m’aident au quotidien. Je me sens vraiment accompagné et soutenu », déclarait le collaborateur du cabinet 99 Avocats à son retour en Principauté.

Le mois dernier dans nos colonnes, alors qu’il venait de frôler le record du semi-marathon détenu par son grand copain Antoine Berlin, Nicolas d’Angelo avait espéré que les hommes et les femmes prennent le même départ sur les routes belges. Sa stratégie était millimétrée : s’accrocher au peloton féminin, courant à une allure idéale pour ses ambitions de chrono. « En voyant les temps des meilleures qui gravitaient autour de 2h22-2h25, l’idée était de profiter de leur aspiration et d’un rythme linéaire », confiait-il. Le groupe, emmené par des Espagnoles, Italiennes et Françaises, maintenait un tempo de 3’25 au kilomètre. Parfait pour le Monégasque.

Mais le parcours, vallonné et technique, a rapidement redistribué les cartes. « Il y avait une très grosse côte dès le 6e kilomètre, puis des pentes soudaines et incessantes jusqu’à Louvain… 300 m de dénivelé au total ! Ce n’était pas un trail, mais clairement pas un parcours pour faire un chrono. » Malgré ces difficultés, Nicolas d’Angelo a tenu son effort parmi les leaders féminins et s’est échappé au 30e kilomètre. Parti en solitaire pendant une dizaine de bornes, il a été rattrapé dans les derniers hectomètres par Fatima Azzahraa Ouhaddou Nafie, la future championne d’Europe, et il en a profité pour terminer la course dans le sillage de l’Espagnole. « Pour Nicolas, c’est le bon plan pour passer à la télévision. Le Prince Albert doit le voir. Cela fait une promo pour le sport monégasque », ont souligné avec humour les commentateurs de la chaîne L’Equipe.

« Monaco est à sa place »

Au-delà de ce finish en mondovision fortuit et de la 33e place européenne atteinte dès sa première participation, c’est la légitimité acquise qui animait le marathonien : « Le chrono reste loin de celui des coureurs d’élite, mais je suis fier de devancer des pays comme l’Islande et la Bulgarie, aux centaines de milliers voire millions d’habitants. Cela montre que Monaco a sa place dans les Championnats d’Europe au milieu de ces nations. Notre pays est à sa place. » En tout cas, sa performance exceptionnelle n’est pas passée à la trappe en Principauté, dans un week-end sportif pourtant très dense et riche en résultats. Samedi, les footballeurs ont sèchement battu l’Olympique de Marseille (3-0). Le lendemain, le pilote automobile Charles Leclerc a terminé quatrième du Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 et le tennisman Romain Arneodo a remporté l’épreuve du double au Rolex Monte-Carlo Masters. Sur ses réseaux sociaux, Monaco Info a mis à l’honneur les représentants monégasques, dont Nicolas d’Angelo. « Être placé au même niveau que ces personnes-là, c’est hyper gratifiant. Ce sont des choses que je garderai précieusement, des souvenirs pour toute une vie », avouait-il, encore très ému.

Le Monégasque de 31 ans a récolté les fruits d’un travail graduel de 14 semaines. Le plan était de gagner un socle de vitesse sur 3 000 m, 5 000 m et 10 000 m qui se répercuterait sur de plus longues distances. Pour valider les sorties d’entraînement sur la Prom’ ou à Ospedaletti, Nicolas d’Angelo s’est aligné sur le 10 km de la Prom’Classic (5 janvier) et du Monaco Run (9 février, 4e place en 31’48) ou encore sur le semi-marathon de Cannes (23 février). Compte tenu de la topographie assez inhabituelle du parcours belge, la préparation des Championnats d’Europe nécessitait également d’aller bouffer de la pente à Roquebrune-Cap-Martin et La Turbie, histoire « de casser des fibres » et d’habituer le corps à ce type d’effort. « Je suis d’autant plus heureux d’avoir retranché 3 minutes au record dans ces conditions, affirmait-il. Cela veut dire qu’il y a encore une belle marge de progression. Si je continue à accumuler les heures, à être consciencieux et discipliné, je pense raisonnablement pouvoir signer un temps en 2h24 sur un marathon rapide. » Mais pas question de surcharger son calendrier : « Je ne veux pas courir plus de deux marathons par an. J’en disputerai un autre en fin d’année ou en début d’année prochaine. Il faut laisser au corps le temps de récupérer. »

Jérémie Bernigole

Publié le 16 Avr. 14:31

Code Sport Monaco
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.