Détenteur du record monégasque du marathon, Nicolas d’Angelo s’est rapproché de celui du semi-marathon le 23 février à Cannes. Loin d’en faire sa priorité, l’athlète se lance déjà à l’assaut d’un autre défi.
Dix-neuf secondes. C’est le temps qu’il a manqué à Nicolas d’Angelo, le 23 février à Cannes, pour ravir le record monégasque du semi-marathon à Antoine Berlin (1 heure, 8 minutes et 57 secondes, à Paris, en 2009). « C’est un ami proche, rappelle le licencié de l’ASM Athlétisme au sujet de celui qui est aujourd’hui cycliste professionnel au sein de l’équipe allemande Bike Air. On s’est pas mal charriés pendant la préparation de cette course. » Sur la célèbre Croisette, Nicolas d’Angelo a couru 21,1 kilomètres en 1 heure, 9 minutes et 16 secondes. « Je retranche plus de deux minutes à mon précédent record personnel, ce qui est déjà une satisfaction en soi, préfère-t-il retenir. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Comme quoi, l’objectif, bien que difficile, était réaliste. » À quoi se joue un écart aussi faible ? A un paquet de concurrents qui, s’il avait été plus conséquent à son allure, aurait pu être favorable à l’athlète monégasque. Rapidement esseulé et donc dépourvu d’aspiration, ce dernier a finalement terminé l’épreuve cannoise à la treizième place. Et à un souffle de son grand copain.
San Diego ou Cannes ?
On aurait pu le penser déçu d’être passé aussi près du but, mais ce serait mal connaître Nicolas d’Angelo. Cette courte marge est plutôt de nature à l’encourager Nicolas d’Angelo, lui qui ne fait pas de la chasse aux records sa raison d’être. « Maintenant que je suis aussi proche de la marque d’Antoine, c’est sûr que je ne lâcherai pas, mais ce n’est pas mon objectif ultime. Ce qui me pousse à l’entraînement, c’est la perspective de retrancher encore et encore des secondes voire des minutes. » Autrement dit, signer la meilleure performance nationale sur un semi ne serait « que » la cerise sur le gâteau. Et ce dernier pourrait bien tomber avant la prochaine édition à Cannes puisque Nicolas d’Angelo pourrait disputer les Championnats du monde à San Diego (Californie, Etats-Unis) à la fin du mois de septembre.
La passe de trois au marathon
A présent, c’est un autre défi qui l’attend. L’actuel recordman national du marathon va tenter d’affoler le chronomètre une troisième fois à l’occasion des Championnats d’Europe de la discipline en Belgique (12-13 avril). Sa mission est simple : il devra parcourir les 42,195 kilomètres séparant la ligne de départ à Bruxelles de la ligne d’arrivée à Louvain en moins de 2 heures, 30 minutes et 8 secondes. « Le scénario idéal serait que les hommes et les femmes partent en même temps. Le haut niveau masculin est inatteignable, mais cela pourrait être une très bonne chose pour moi de profiter de l’aspiration des meilleures féminines qui produisent des temps en 2h25. Avec mes récents progrès, je pense être en mesure d’aller chercher un chrono similaire. » Fidèle à sa ligne de conduite, Nicolas d’Angelo conclut en tempérant les attentes : « Je ne refuserai pas une nouvelle amélioration même si, là encore, ce ne serait pas une fin en soi. »
Jérémie Bernigole