La Société des Bains de Mer (sbm) et le Monaco Basket Association (MBA) ont officialisé en septembre leur partenariat « sur le long terme » pour mener l’actuel pensionnaire de NF1 au plus haut niveau féminin français. Stéphane Valeri, président-délégué de la SBM, revient sur cette signature importante.
Qui est à l’origine du partenariat entre la SBM et le MBA et pourquoi l’avoir noué ?
J’ai suivi depuis longtemps, et dans mes fonctions précédentes, l’ascension du Monaco Basket Association sous la direction d’Eric Elena, que je connaissais déjà très bien. Eric a d’ailleurs créé le MBA en 2009, alors qu’il était cadre dans les jeux au Casino de Monte-Carlo, en gravissant de nombreux échelons jusqu’au poste de directeur de la formation. Nous partageons, Eric et moi, cette volonté constante de faire grandir les équipes, transmettre le savoir-faire, viser toujours plus haut. Alors qu’avec nos joueurs de football masculin de la SBM, nous remportions le Challenge Rainier III, j’ai eu l’idée de contribuer au rayonnement de la Principauté par le sport féminin, qui n’a sans doute pas encore toute la considération qu’il mérite. J’ai alors contacté Eric Elena pour faire le point sur les objectifs à court-terme du club. Nous avons constaté que nous partagions là encore la même ambition pour ses joueuses : développer leur jeu toujours très spectaculaire et les emmener vers les plus hauts sommets du basket féminin français. Nous sommes fiers d’être désormais un partenaire important du club et de promouvoir ainsi nos valeurs d’engagement et d’excellence, d’esprit de compétition, de respect, de protection et de promotion de l’égalité femme-homme.
Qu’est-ce qui vous a personnellement convaincu d’associer la prestigieuse SBM au MBA, un club en pleine ascension ?
Comme vous le savez, je suis à titre personnel très engagé en faveur de cette égalité femme-homme dans tous les domaines, depuis de nombreuses années. Depuis mon arrivée à la tête du fleuron économique monégasque, je suis chargé de donner une impulsion nouvelle à la RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise), mettant en place de nouvelles initiatives tant sociales que sociétales, en faveur des femmes notamment, en m’appuyant sur Virginie Cotta, secrétaire générale du groupe et Sophie Vincent, notre directrice des ressources humaines. Je suis par ailleurs un grand amateur de sport, et notamment de sports collectifs, et fan de nos équipes monégasques de football et de basket. Le moment était donc idéal.
Quelles sont les grandes lignes de ce partenariat et en quoi va-t-il permettre au MBA de franchir un palier ?
Ce partenariat se caractérise par un soutien direct financier, pour aider matériellement le club à gravir l’échelle des divisions du basket féminin français, et une aide indirecte, avec la mise à disposition de certaines infrastructures du Groupe, comme les Thermes Marins de Monte-Carlo, pour la préparation physique des joueuses.
Vous avez annoncé comme objectif la montée en Ligue 2 dès la saison prochaine. Le MBA doit-il viser encore plus haut dans les prochaines années ?
Oui, en effet, la Ligue 2 est un objectif intermédiaire, une première étape. Le début de saison, avec une série en cours de neuf victoires d’affilée en championnat, est très encourageant. L’objectif ultime étant d’atteindre d’ici deux à trois ans la première division. C’est aussi l’enjeu de ce partenariat avec la SBM, nous visons la progression la plus importante possible, tout en partageant des valeurs communes.
Vous avez évoqué un soutien financier et logistique sur le long terme. Sera-t-il toujours d’actualité en cas de rapprochement entre le MBA et l’ASM ?
Je suis convaincu que la fusion prévue à moyen terme, et que j’ai toujours soutenue, permettra aussi bien à l’AS Monaco qu’au MBA, d’en sortir gagnants. Pour l’équipe première, cela lui apportera davantage de soutien de la part de l’ensemble des acteurs concernés et de certains sponsors. De manière générale, l’unité est toujours préférable pour être plus fort et viser plus haut. Avec la SBM, nous nous engageons pour atteindre un objectif, celui de faire monter ce beau club vers les divisions supérieures, pour que le basket féminin monégasque soit représenté au top niveau.
Y a-t-il de la place à Monaco pour une Roca Team féminine, à l’image de ce qui est fait depuis une décennie pour l’ASM Basket ?
Le niveau de la Roca Team est remarquable et les compétitions dans lesquelles elle évolue, lui permettent de porter haut les couleurs monégasques en Betclic Elite, comme en Euroligue. Le sport féminin, particulièrement le basket, est en phase ascendante et son économie se transforme. La route sera longue mais un club féminin de basket, populaire et jouant les premiers rôles dans les compétitions dans lesquelles il sera engagé, me semble tout à fait complémentaire d’une grande équipe masculine.
Que pensez-vous du début de saison idyllique de votre équipe ?
Le MBA fait un très beau début de saison, avec neuf victoires sur neuf possibles, qui montre que le club peut viser la montée dès cette année. Il y a beaucoup d’intensité et de régularité dans les performances, c’est très encourageant pour la suite. Je suis convaincu que le MBA parviendra à remplir les objectifs que les joueuses se sont assignées, sous la conduite de leur entraîneure et de leur président, même si dans le sport, rien n’est jamais acquis d’avance ! Ils savent en tous cas qu’ils peuvent compter sur mon total soutien et celui du groupe Monte-Carlo Société des Bains de Mer, pour y parvenir.
Propos recueillis par Jérémie Bernigole
