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Boris Herrmann sur Malizia-Seaexplorer durant le Vendée Globe.Boris Herrmann sur Malizia-Seaexplorer durant le Vendée Globe.

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Vendée Globe – Après le coup d’essai, le coup de maître de Boris Herrmann ?

Le skipper allemand Boris Herrmann est parti le 10 novembre pour son deuxième Vendée Globe en espérant effacer sa déconvenue de la dernière édition. A condition de surmonter l’adversité… et 39 adversaires.

La deuxième tentative sera-t-elle la bonne ? On s’en souvient, il y a quatre ans, Boris Herrmann a frôlé d’un rien – ou plutôt heurté sèchement un chalutier à moins de 100 milles de l’arrivée – la victoire lors du Vendée Globe 2020-2021. Mais la belle cinquième place acquise alors a permis de connaître ce marin allemand, auteur d’une course exemplaire : jamais très loin des avant-postes, il a su ménager son bateau, le Malizia-Seaexplorer et lui-même pour boucler son tour du monde avec brio. Son expérience des mers du sud, avec aussi ses participations à la Barcelona World Race et à l’Ocean Race, est l’un de ses atouts majeurs, ainsi que son bateau qu’il a fait construire selon ses critères : peut-être moins esthétique que ceux de certains concurrents, son IMOCA répond à ses critères et exigences comme cette cellule de vie avec hauteur sous barrot importante et une carène adaptée aux mers difficiles avec une étrave incurvée et un franc-bord conséquent.

Parmi les favoris

Mais il est confronté à 39 concurrents, femmes et hommes, talentueux, motivés et prêts à vivre cette aventure sans retenue. Une dizaine de marins, dont Boris Herrmann, composent le groupe des favoris, mais sur cette épreuve si dure, si exigeante, si longue, tous les régatiers possèdent leur chance, qu’ils soient bizuths – ils sont quinze à partir pour la première fois, dont Violette Dorange, la benjamine de la course – ou expérimentés à l’image de Jean Le Cam (6e participation), Arnaud Boissières (5e participation et aucun abandon) ou Jérémie Beyou (5e participation). Qu’ils soient sur des bateaux neufs (13) ou anciens, à foils (25) ou à dérives (15). Qu’ils soient porteurs de handicap, comme Damien Seguin ou le Chinois Jingkun Xu, ou valides. « Nous avons le bateau qui a parcouru le plus de milles pendant la période de préparation, nous avons été les premiers à recevoir le nouveau bateau (juillet 2022), nous avons déjà fait un tour du monde et disputé le plus de courses, ce qui nous place naturellement en position de favoris. Mais, pour moi, ça ne change rien, je ne me sens pas sous pression. Le Vendée Globe est bien plus qu’une course, et je suis conscient de la part de risque et de déception que la course peut impliquer. La notion de compétition est motivante, c’est un beau prétexte pour faire un voyage extraordinaire », a déclaré le skipper allemand sur le site officiel de l’organisation. Et puis, qu’importe le résultat ! Pendant environ trois mois, ces marins vont nous faire rêver, rire, pleurer, trembler de peur, de froid, d’émotion… vivre ! Merci à elles, merci à eux.

Christophe Varène

Publié le 10 Nov. 10:31