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Un ballon écolo rouge et blanc pour les Aéronautes de Monaco

Cinq ans après sa présentation, le Monaco Next Generation Projet voit enfin le jour. Le nouveau ballon, livré cet été, affichera les couleurs de la Principauté pour le plus grand bonheur des Aéronautes de Monaco.

Etre à la pointe de la technologie et représenter la Principauté à l’international. C’est la démarche « éco-logique » du Monaco Next Generation Projet et de sa nouvelle montgolfière. Un projet de longue date, fièrement porté par Alain Cruteanschii, président des Aéronautes de Monaco.

Les principales modifications ? Les brûleurs, le poids, les matériaux ainsi que l’isolation thermique ont été améliorés pour réaliser jusqu’à 70 % d’économie d’énergie. Sur le plan esthétique, les tissus du ballon seront désormais blanc et rouge, aux couleurs de Monaco.

« Nous voulons avant tout représenter la Principauté et ses valeurs écologiques dans le monde entier. Ce n’est pas du vent, à Monaco il y a des réalisations concrètes », assure le président.

Innovations et perte de poids

Le changement majeur de ce nouveau ballon se trouve au niveau de son isolation thermique. Grâce aux nouvelles modifications, il disposera d’un voile intérieur amovible qui lui permettra de passer de 40 à 85% d’isolation totale, selon la durée des vols.

« Qu’elle soit dans une montgolfière ou dans une maison, l’isolation thermique fonctionne réellement. Personne n’y croyait il y a dix ans mais aujourd’hui, j’estime que c’est la base de tout pour prétendre à une faible consommation d’énergie », soutient Alain Cruteanschii.

En collaboration avec Thirty Nine Monte-Carlo, tous les pilotes et équipiers du club se sont également engagés à perdre cinq kilos, au minimum, avant la présentation du ballon. Le poids de la montgolfière étant un point clé pour l’économie d’énergie, l’objectif de cette remise en forme est de diminuer au maximum la masse transportée : « Nous ne pouvons pas faire des efforts qu’au niveau du matériel. Nous nous considérons comme des sportifs, donc nous avons aussi l’obligation d’être en forme physiquement. »

Voler en montgolfière écologique est un combat constant entre utilité, temps de vol et poids emporté. Chaque gramme compte pour limiter au maximum son impact sur la planète. Sensible également au greenwashing, le président poursuit : « Nous ne sommes pas écologistes mais éco-logiques, en deux mots. Le ‘zéro consommation’ d’énergie n’existe pas et nous ne prétendons pas le faire. Nous testons toutes les solutions alternatives pour avoir le meilleur impact possible, comme une essence synthétique (le bio propane) et des véhicules hybrides pour le transport grâce à notre partenariat avec Ford Monaco. »

L’assemblage sur mesure du nouveau ballon M120 aux 3 400 m3 a été lancé en ce début d’année à l’atelier ULTRAMAGIC, en Catalogne. Il sera finalisé cet été, pour une inauguration à Monaco à la fin du mois de juin, début juillet au plus tard. Afin de respecter la volonté écologique du projet, 99 % des nouvelles pièces proviennent d’Europe : « Les matériaux utilisés pour ce ballon viennent de trois pays : France, Espagne et Italie. Nous sommes vraiment dans une recherche de proximité. C’est une démarche globale. »

Ballon livré cet été

Après avoir obtenu la validation et l’appui du Souverain, ainsi que l’aide d’un investisseur privé pour le lancement du projet, Alain Cruteanschii est toujours à la recherche d’un soutien financier « pour faire vivre notre activité » : « Nous avons besoin de soutien pour l’entretien et les déplacements du ballon. Nous espérons susciter suffisamment d’engouement, de bienveillance et d’accueil lors de l’inauguration. »

Avec une aide à la hauteur de ses espérances, le club pourra participer à de grands événements internationaux, comme la Coupe des Nations aux États-Unis en octobre prochain. Le soutien du Prince se manifeste également par l’organisation d’une compétition à son nom : la Coupe ou le Trophée Prince Albert II de Monaco, en hiver 2023.

Au départ de Monaco, seules les montgolfières écologiques pourront participer. « Nous sommes encore en train d’établir le nom et les règles, mais ce sera le principal critère pour décoller de la Principauté. Nous pourrons alors comparer nos résultats et échanger autour de notre passion, ce sera un moment très convivial. » Aujourd’hui, une vingtaine de ballons écologiques existent dans le monde.

Anaïs RIU

Publié le 18 Avr. 10:00