Avec quelques miles de retard sur son plus proche concurrent, Boris Herrmann a franchi la ligne d’arrivée de la The Transat CIC en deuxième position, lundi soir. Son meilleur résultat en Imoca. Le skipper allemand, qui affine sa préparation en vue du prochain Vendée Globe, s’est battu jusqu’au bout avec le vainqueur français Yoann Richomme.
Classé septième de la dernière Transat Jacques Vabre en octobre, Boris Herrmann a décroché un nouveau brillant résultat. Lundi soir, le skipper du monocoque monégasque Malizia-Seaexplorer est monté sur la deuxième marche du podium de The Transat CIC après un périple de 5232 km et huit jours en mer. Un record pour l’Allemand, qui figure pour la deuxième fois sur le podium d’une grande course en Imoca ainsi que la première fois en seconde position.
Une traversée tumultueuse
Une performance d’autant plus remarquable qu’elle a été marquée par une remontada exceptionnelle et une vitesse moyenne de 16,16 nœuds de celui qui prépare son prochain Vendée Globe, une course sans escale ni assistance surnommée « l’Everest des mers ». Mais pour s’assurer de prendre le départ du tour du monde en solitaire le 10 novembre prochain, Boris Herrmann devait terminer The Transat CIC. Il a fait mieux en jouant la victoire jusqu’au bout.
La lutte acharnée entre le vainqueur Yoann Richomme (Paprec Arkea) et son dauphin Boris Herrmann a été entravée par des conditions météorologiques difficiles, caractéristiques de cette course au parcours nordique. Plusieurs concurrents ont dû abandonner tandis que d’autres ont subi des dégâts matériels. Dimanche, Maxime Sorel (V and B-Monbana-Mayenne) a ainsi décrit « une mer dérangée, assez chaotique », dans laquelle « il faut se battre pour que le bateau ne plante pas ».
« Apporter une contribution utile à la science »
En marge de la compétition, alors qu’il concourait au plus haut niveau, Boris Herrmann a déployé l’une des quatre bouées météo de la course. A travers cette action, le skipper allemand et le Team Malizia souhaitaient s’inscrire dans une démarche de recherche scientifique et de sensibilisation à la protection des océans. L’instrument scientifique devrait rapporter des données cruciales pour les prévisions météorologiques et la surveillance du changement climatique.
Dans une vidéo, Boris Herrmann a souligné l’importance de ces instruments : « Ces bouées sont très importantes pour la météorologie mais aussi pour la climatologie. J’espère donc qu’aujourd’hui nous apporterons à nouveau une contribution utile à la science et à une meilleure compréhension du changement climatique, ainsi qu’à l’amélioration des modèles météorologiques et climatiques ! »
Ce geste significatif pourrait bien être réitéré lors du prochain Vendée Globe. Pour rappel, le skipper avait terminé cinquième en 2021 après 80 jours, 14 heures, 59 minutes et 45 secondes de navigation sur Malizia II.
Matis Baque