A chaque numéro, Code Sport Monaco vous propose de découvrir les personnalités sportives de la Principauté sous un autre angle. Gareth Wittstock, secrétaire général de la Fondation Princesse Charlène et président d’honneur de la Fédération monégasque de rugby, s’est prêté à l’exercice du « Qui es-tu ? ».
Le premier sport qui vous a passionné ?
La natation a été le premier sport que j’ai pratiqué et qui m’a vraiment passionné. À un moment donné, je m’entraînais tous les jours, sans exception, quelles que soient les conditions météorologiques, même dans de l’eau très froide.
Pourquoi ce sport ?
La natation était une affaire de famille, comme le sport en général. Très tôt, j’ai été inspiré et encouragé par ma grande soeur, la Princesse Charlène, qui cherchait toujours à faire plus, à faire mieux, et qui nageait toujours plus longtemps. Cela m’a appris à toujours me dépasser et à donner le meilleur de moi-même.
Ce que vous aimez dans cette discipline ?
La natation est un sport merveilleux qui apprend l’endurance, la patience et l’harmonie entre le corps et l’esprit. C’est une question de fluidité et de persévérance. Votre corps doit être tonique, mais vous devez vous laisser aller et ne faire qu’un avec l’eau, utilisant ainsi votre environnement pour vous donner la force dont vous avez besoin pour être plus rapide et durer plus longtemps.
Vos autres disciplines préférées ?
En ce moment, j’aime jouer à la pétanque. Cela peut sembler peu conventionnel, mais c’est un sport qui n’existe pas en Afrique du Sud, et que j’ai découvert en arrivant à Monaco. J’ai commencé à jouer de manière régulière pendant la période du Covid et, depuis, ma passion pour ce sport a grandi. C’est une discipline amusante, parfaite pour passer du bon temps avec des amis, qui demande du sang-froid, de la technique et de la stratégie. J’adore ça !
Votre premier souvenir ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été dans l’eau. Je pense que mes parents m’ont poussé dans la piscine dès qu’ils l’ont jugé raisonnablement possible. L’un de mes premiers souvenirs est de me retrouver sur le plot de départ pour une compétition, prêt à plonger, sachant que je gagnerais tout simplement. Je ne faisais même pas attention à ce que faisaient les autres concurrents autour de moi, j’étais focalisé sur ma propre performance. Et je gagnais la plupart du temps, même lorsque j’affrontais des enfants trois ans plus âgés que moi.
« Je me suis retrouvé bloqué sur le plus grand braquet pendant 70 kilomètres ! »
Votre meilleur souvenir ?
L’un de mes meilleurs souvenirs remonte à la période où j’étudiais à la Hans Moore High School à Johannesburg, une école de langue Afrikaans. Je faisais partie de la toute première classe d’anglophones de cette école, ce qui a rendu l’adaptation très difficile. Je faisais de l’athlétisme et j’ai fini par me qualifier pour une compétition nationale de cross-country longue distance. J’ai donc été le premier élève anglophone à porter les couleurs de l’école, ce qui est un honneur important.
Votre pire souvenir ?
Lorsque je jouais au rugby au lycée, j’ai été victime d’une fracture de la clavicule. Une blessure très douloureuse qui a mis un terme à ma carrière de rugbyman. Après la rééducation, je me suis tourné vers d’autres sports et d’autres manières d’entraîner mon corps, mais rien n’a plus jamais été comme avant.
Le portrait robot d’un bon rugbyman ?
Honnêtement, pour moi, c’est une question d’attitude et de mentalité. Jouer au rugby requiert beaucoup d’entraînement et de technique, bien sûr, mais ce sont les valeurs de solidarité, de discipline et de respect qui différencient un bon joueur d’un joueur d’exception.
L’athlète qui vous a inspiré ?
Plusieurs rugbymen sud-africains m’ont inspiré, particulièrement ceux que j’ai eu l’occasion de connaître personnellement : The Beast alias Tendai Mtawarira, Bryan Habana ou Percy Montgomery, par exemple. Je suis devenu très proche de Percy, qui est une véritable source d’inspiration. Quand j’étais plus jeune, je le regardais jouer à la télévision. A cette époque, je m’émerveillais devant son talent et sa discipline sur le terrain, et maintenant je l’admire pour son engagement en faveur du rugby, de ses valeurs et de son avenir, mais également pour sa dévotion pour les causes de la Fondation Princesse Charlène.
Votre plus grand rêve sportif ?
Mon rêve a toujours été d’être assez fort pour continuer à me battre, à m’améliorer et à m’adapter. Je n’ai jamais eu de rêve sportif spécifique, dans le sens de gagner une compétition ou de participer aux Jeux olympiques, etc. Quand je m’entraînais tous les jours, je pensais à la session d’entraînement suivante, à la prochaine compétition, à comment devenir meilleur. Je n’avais pas besoin d’un objectif à long terme. Quand je suis arrivé à Monaco et que je me suis engagé dans la Fondation Princesse Charlène, j’ai conservé cette attitude. Je pensais toujours à l’étape d’après, à ce qui pourrait être amélioré et à la nouvelle manifestation sportive que l’on pourrait créer. C’est ainsi que j’ai eu l’idée du Riviera Water Bike Challenge et de la Princess of Monaco Cup afin de lever des fonds par le biais d’évènements sportifs.
Le sport que vous auriez aimé pratiquer professionnellement ?
Le cricket, un sport très populaire en Afrique du Sud qui exige de la discipline, de la concentration et un travail d’équipe.
Vos autres passions dans la vie ?
J’aime le sport en général, et j’adore regarder les matches de rugby, mais aussi le tennis, la Formule 1 et le cyclisme. Outre le sport, j’aime les animaux et je suis un fervent défenseur de la faune et de la flore. Mais aujourd’hui, je suis avant tout un père de famille : l’éducation de mes deux filles représente pour moi bien plus que toutes les autres passions.
Une anecdote sportive que vous n’avez jamais révélée ?
En avril 2023, j’ai participé à la dernière édition de Champagne and Oyster Cycling Club Ride, un défi cycliste caritatif entre Saint-Tropez et Monaco qui récolte des fonds en faveur de la Fondation Princesse Charlène. Dès les premiers coups de pédales, la batterie pour changer les vitesse s’est subitement déchargée – bien que j’aie envoyé le vélo en révision la semaine précédente – et je me suis retrouvé bloqué sur le plus grand braquet pendant 70 kilomètres jusqu’à que quelqu’un puisse m’acheter de nouvelles batteries dans un magasin. Bien sûr, c’était un dimanche donc rien n’était ouvert jusque-là. C’était un vélo normal, pas un vélo électrique. Je peux vous certifier que gravir les montagnes de l’Estérel était vraiment difficile ! Cerise sur le gâteau, j’ai eu une crevaison. Mais même si je maudissais mon vélo, j’ai persévéré pendant la majeure partie de la course dans ces conditions.