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Déchaînés, les pentathlètes monégasques veulent poursuivre le bon travail

Pentathlon moderne – Sevrés de compétition en 2021, les licenciés de l’AS Monaco ont saisi toutes les occasions pour briller.

Ils trépignent d’impatience. Littéralement. Alors qu’ils nous reçoivent dans les locaux de la Carabine de Monaco, Amanda Lowe et Denis Delusier nous proposent de visiter les installations, à droite, à gauche, à l’étage. Les deux licenciés de l’AS Monaco Pentathlon moderne se démènent pour montrer et démystifier leur sport, pour le rendre ludique. Les armes sont sorties, les cibles aussi.

Il n’est là nulle question de pentathlon moderne dans la forme qu’on lui connaît, à savoir un regroupement de cinq sports (escrime, natation, équitation, tir au pistolet, course à pied – pour la simple et bonne raison que les Monégasques n’ont pas disputé de compétition en 2021 à cause du Covid -, mais bien de laser run, de biathlé et de triathlé (voir description ci-contre).

Car les pentathlètes de la Principauté, dans une saison raccourcie, ont saisi toutes les occasions de s’illustrer dans ces disciplines. « Tous nos chronos des saisons précédentes ont été battus. Avec une préparation plus poussée, on pourrait titiller les meilleurs. Le niveau était pourtant haut, surtout chez les seniors, puisque certaines nations disposent d’un vivier impressionnant. A notre niveau, nous avons accroché des Top 5. C’est très bien ! » se félicite Denis Delusier.

Des conditions extrêmes en Allemagne, de la joie en Espagne

Lui a terminé premier du championnat national de laser run à Manosque, mais ne peut pour autant se considérer ‘champion de France’. En cause, la non-affiliation de la section de l’ASM à la Fédération française de Pentathlon moderne. Son acolyte Amanda Lowe avait tracé le chemin en devenant vice-championne du monde Masters au Caire (Egypte), quelques jours plus tôt, en juin. « On devait être quatre ou cinq à participer, mais je suis finalement partie seule en raison de la quarantaine obligatoire sur le retour », retrace-t-elle avec une déception perceptible dans la voix.

Ils étaient en revanche quatre aux Mondiaux de biathlé et de triathlé, unis pour affronter le froid et l’hostilité de la nature à Weiden (Allemagne) : « En plein mois d’août, la température de l’air était de 15°C et celle de l’eau ne dépassait pas les 13°C… » Des conditions climatiques extrêmes. Mais des résultats impressionnants : Solène Miry (Seniors) a terminé 7e en biathlé et 5e en triathlé, Eric Miry (Seniors) 13e et 8e, et Geoffrey Delusier (Seniors) 11e et 9e. Seulement engagée en triathlé, Amanda Lowe a atteint le 4e rang.

Bien heureux était ce petit monde d’embarquer pour l’Espagne en septembre avec, dans le viseur, les championnats d’Europe des trois disciplines. Sous la chaleur de Castelldefels, cité balnéaire de la province de Barcelone, les pentathlètes monégasques ont réalisé « une super compétition » : trois podiums, un relais mixte Seniors en jambes (Morgane Leveque et Geoffrey Delusier ont signé une 4e place en laser run) et le jeune Ashton Gerold a accompli une belle performance en U17 (10e en triathlé, 5e en biathlé). « On ne regarde pas tellement la position, coupe Denis Delusier. Dans notre discipline, soit tu te bats pour le classement, soit tu te bats contre toi-même pour puiser le meilleur. On se situe plus dans la deuxième catégorie. Le fait est que nous avons amélioré nos chronos. Ils ont même explosé ! On a noté une progression par rapport au tir, qui nous a fait gagner énormément de temps. » 

Recherche d’un sponsor toujours en cours

Après ces réjouissances, l’AS Monaco Pentathlon moderne se retrouve dans un creux. Le calendrier international a pris fin et celui de la France reste incertain. Peut-être qu’une compétition sera organisée en novembre. Mais pas sûr. Un quasi retour à la normale semble se dessiner pour 2022, avec un calendrier qui se noircit déjà : championnats de France de laser run à Saint-Malo en juin, Mondiaux de triathlé et biathlé à Madère (Portugal) en octobre…

Prenant leur mal en patience, les licenciés, à la recherche d’un sponsor « pour (nous) aider financièrement et pour l’équipement en raison des nouvelles réglementations de l’Union internationale de pentathlon moderne », poursuivent leur prospection. L’entraînement suit son cours : des combinés sont travaillés au Stade Louis-II et la natation se fait à la plage Marquet, à défaut d’avoir des créneaux à la piscine… Des petites alternatives qui montrent toute la passion et l’ambition de la section : « Cette période de calme nous motive à nous entraîner encore plus, de manière à enchaîner correctement sur nos prochains objectifs. »

 

 

Les spécificités de chaque discipline

Le biathlé :
Mass-start, 1600 m* de course à pied, 200 m de natation, 1600 m* de course à pied.

Le triathlé :
Mass-start, tirs (cinq à réussir en moins de 50 secondes), 50 m de natation, 800 m de course à pied. A répéter quatre fois.

Le laser run :
Mass-start, tirs (même principe que pour le triathlé), 800 m de course à pied. A répéter quatre fois.

Les résultats détaillés

LASER RUN

Championnats du monde :
2e place d’Amanda Lowe

Championnats de France :
1ère place de Denis Delusier
10e place de Geoffrey Delusier
11e place d’Eric Miry

Championnats d’Europe :
2e place d’Amanda Lowe et Denis Delusier (relais mixte)
3e place d’Amanda Lowe
4e place de Morgane Leveque et Geoffrey Delusier (relais mixte)
6e place de Denis Delusier
7e place de Morgane Leveque
12e place de Geoffrey Delusier

BIATHLE

Championnats du monde :
4e place d’Amanda Lowe
5e place de Solene Miry
8e place d’Eric Miry
9e place de Geoffrey Delusier

Championnats d’Europe :
4e place de Solene Miry
5e place d’Ashton Gerold

TRIATHLE

Championnats du monde :
4e place d’Amanda Lowe
5e place de Solene Miry
8e place d’Eric Miry
9e place de Geoffrey Delusier

Championnats d’Europe :
3e place d’Amanda Lowe
4e place d’Amanda Lowe et Denis Delusier (relais mixte)
6e place de Geoffrey Delusier
10e place d’Ashton Gerold

Publié le 02 Déc. 09:17