Quelques jours avant les Jeux olympiques, Monaco a accueilli la délégation japonaise de gymnastique pour son dernier stage de préparation. Une semaine riche en enseignements pour les jeunes protégées du Femina Sports.
Il est 15 heures ce jeudi 18 juillet et l’effervescence règne à la salle Princesse Stéphanie. C’est le dernier jour du stage de préparation des gymnastes japonaises à Monaco, avant de rejoindre le village olympique des Jeux de Paris 2024. Le Prince Albert II est attendu pour saluer ces athlètes hors du commun. Petites, mais si aériennes ! Pour patienter avant l’arrivée du Souverain, les jeunes femmes de 16 à 23 ans s’échauffent et répètent leurs gammes aux barres asymétriques. Alignées à quelques mètres de l’agrès, une dizaine de licenciées du Femina Sports, en justaucorps rouge et blanc du club, ne perdent pas une miette de la démonstration. Parmi elles, Joana de Freitas savoure : « C’était un bonheur de recevoir une équipe aussi forte et aussi reconnue dans le monde, avec de telles qualités techniques. La gymnastique japonaise est particulière et magnifique à voir, car très artistique. Les filles sont minutieuses, gracieuses dans chacun de leurs gestes. »
S’inspirer des meilleures
Actuellement dans le top 12 mondial, la gymnastique nippone espère intégrer le top 8 et essayer de faire mieux qu’il y a trois ans, chez elles à Tokyo : une seule médaille de bronze (sol). Concrètement, cet été, les Japonaises visent les finales des concours par agrès pour tenter de tirer leur épingle du jeu, principalement en poutre, où c’est plus ouvert, et aux barres asymétriques. « Leur esprit d’équipe est remarquable, elles sont très travailleuses, explique Kimberly Arnulf, directrice technique du Femina. C’est la gym avec des valeurs asiatiques originelles : le respect de l’entraîneur, de l’agrès, la solidarité entre elles. Dans la mentalité, ça ressemble beaucoup aux arts martiaux. » Pour son club, cette semaine est un succès. C’est avant tout dans l’approche de leur sport que cette expérience peut faire progresser les gymnastes de la Principauté. « Elles ont pu apporter à nos filles une ouverture d’esprit. Observer des championnes, voir comme elles ont travaillé très dur toute la semaine, prendre conscience de leur niveau d’exigence, et tout simplement voir des athlètes de leur âge réaliser leur rêve. Pour nous, c’est comme avoir les ballets de Monte-Carlo dans notre salle de gym, c’est le même niveau de perfection. »
Une relation pérenne
La Principauté et le Pays du Soleil Levant tiennent à ces échanges, initiés il y a quelques années et soutenus par le président de la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG), Morinari Watanabe. Lui aussi Japonais, il est présent cet après-midi pour le dernier entraînement de ses favorites. Après une belle photo de famille avec les athlètes et son ami le Prince Souverain (ils sont tous deux membres du Comité international olympique), il ne cache pas sa satisfaction : « Le Prince a offert aux gymnastes japonaises de très bonnes conditions d’entraînement. Je suis heureux de voir ce genre d’échange entre les deux pays et j’espère que ça continuera, que nous accueillerons de nouveau les gymnastes monégasques. » L’idée prend de l’ampleur pour la Toussaint 2025. En attendant, les yeux seront rivés sur les performances des Japonaises à Paris, à partir du dimanche 28 juillet.
GL