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Jeux méditerranéens – L’Oran Express

JEUX MÉDITERRANÉENS – Charlotte Afriat et Laurence Crovetto forfaits de dernière minute, Marie-Charlotte Gastaud, Claudia Verdino et Sabrina Campillo ont porté les couleurs monégasques en Algérie. Retour sur leurs performances.

Au commencement… elle était seule. En 1983, Isabelle Pissarello était l’unique athlète féminine de la délégation monégasque envoyée à Casablanca pour la neuvième édition des Jeux méditerranéens. Au Maroc, elle avait pris la 11e place sur 13 de la démonstration de golf.

Depuis, d’autres sportives ont marché dans ses traces. Charlotte Afriat avait 16 ans pour sa première participation à Tarragone. Eliminée en demi-finale en 2018, elle aurait dû retenter sa chance sur 100 m à Oran, cette année. Un « coup de fatigue » avant la course l’a privée d’une deuxième tentative.

Les espoirs monégasques reposaient donc sur les épaules de Marie-Charlotte Gastaud (400 m haies). « J’ai déjà participé à quelques compétitions de niveau européen, donc j’avais déjà l’expérience de ces moments importants », assure-t-elle. Il n’empêche que l’athlète avait un objectif en tête face à un public généreux en encouragements : « Défendre mon chrono pour assurer ma qualification aux championnats de France Elite les 23 et 24 juillet. »

Cible verrouillée et atteinte, puisque la protégée de Didier Boinon a établi son nouveau record sur la distance (1’04″34). « J’étais contente, même si je m’attendais à mieux, reconnaît-elle. Mon schéma de course s’est bien déroulé. J’ai piétiné sur ma neuvième haie, ce qui m’a fait perdre un peu de temps. » 

Un sentiment aigre-doux

Pour Claudia Verdino, il était également question de temps. Engagée sur deux épreuves de brasse (50 m, 100 m), l’olympienne a profité des entraînements en amont de la compétition pour travailler quelques points techniques avec Michel Pou.

Le jour du 100 m, une distance sur laquelle elle ne s’était plus alignée depuis avril, l’étudiante en médecine est plutôt bien partie avant de s’enfermer à double tour dans un faux rythme : « Je n’ai pas trouvé de solution pour continuer à accélérer. J’ai avancé seulement dans les 15 derniers mètres alors que j’aurais dû commencer mon effort 35 mètres avant… Mon temps me déçoit un peu (1’17″41), mais je reste contente de ma performance. »

Claudia Verdino pensait approcher son meilleur chrono sur 50 m. Diminuée par un virus, elle a échoué à sept dixièmes de sa marque (34″33). Un temps « pas déconnant » compte tenu de son état de santé en Algérie : « La déception prédomine, car j’étais vraiment bien. » 

Sabrina Campillo (pétanque) peut comprendre sa compatriote. Le bilan de ses premiers Jeux méditerranéens, qu’elle a disputés en famille (son mari et son beau-père faisaient partie des athlètes retenus), est mi-figue mi-raisin. « C’était une très bonne expérience, j’ai adoré l’esprit d’équipe. Madame Lambin-Berti, Damien Desprat et Mathias Raymond nous ont accompagnés. Ils se déplaçaient pour nous encourager, c’était agréable et motivant, relate la pétanquiste. J’ai des regrets parce que je pense que j’aurais pu faire mieux en traitant mon problème de gestion du stress en amont et en bénéficiant d’un meilleur encadrement si j’avais eu un entraîneur… »

Forfait en doublette après le retrait de Laurence Crovetto pour raisons personnelles, Sabrina Campillo s’est arrêtée aux portes des demi-finales du tir de précision : « Je reprends l’entraînement avec l’espoir de disputer les prochains Mondiaux avec mon mari et une édition des Jeux des Petits États d’Europe. Ma fille de 16 ans m’a déjà prévenu qu’elle aimerait faire les Jeux méditerranéens 2026 à Tarente avec moi. »

Pour perpétuer l’héritage laissé par Isabelle Pissarello.

Jérémie BERNIGOLE-STROH

Publié le 10 Juil. 09:31