Le 6 septembre, la Fondation Princesse Charlène a organisé la 3e édition de la Princess of Monaco Cup. Un tournoi de golf caritatif visant à lever des fonds pour financer ses actions.
C’est un rendez-vous bien établi dans le calendrier sportif et caritatif de la Principauté. En septembre dernier, la Princess of Monaco Cup a fait son grand retour sur le green du Mont-Agel après deux ans d’absence. De quoi dessiner une alternance avec le Water Bike Challenge qui, tous les deux ans lui aussi, met aux prises sportifs et amateurs sur ce drôle d’engin aquatique ? « Exactement. Une année, nous organisons le waterbike, l’autre le tournoi de golf. Pour ne pas lasser les gens, nous devons organiser et proposer quelque chose de différent », décrypte d’ailleurs Gareth Wittstock, le frère de la Princesse Charlène et le Secrétaire Général de sa Fondation.
Et cette stratégie s’avère payante puisque ce rendez-vous est « une compétition qui va en grandissant », confirme Pascal Granero, directeur général de la fondation. « Sur cette édition, nous sommes montés jusqu’à 19 équipes, ce qui nous renforce dans l’idée que cet événement plaît. Et on en est très heureux. »
Un tournoi prisé
C’est au Yacht Club de Monaco que les festivités ont commencé le 5 septembre, veille de la compétition, pour le tirage au sort des équipes mené d’une main de maître par Peter Mackley et l’indétrônable Victoria Silvstedt. Le lendemain, le rendez-vous s’avérait bien matinal sur les hauteurs de La Turbie, offrant une fraîcheur bienvenue alors que l’été caniculaire jouait les prolongations sur la Côte d’Azur.
Un sacré contraste pour ceux qui, il y a deux ans, avaient dû composer avec une météo bien capricieuse pour un début septembre. Alors que les premiers rayons de soleil commençaient tout juste à réchauffer le Monte-Carlo Golf Club, une collation attendait les concurrents au pied du club house. L’occasion idéale pour rattraper le temps perdu avec ses amis ou rencontrer les autres participants.
Dans les rangs des célébrités, on retrouvait ainsi des habitués, à l’image de Mika Häkkinen, Caroline Mohr ou encore du golfeur/caddie Gareth Lord. Et d’autres personnalités plus surprenantes comme notamment l’acteur américain Ross Butler, vu notamment dans la série Netflix « 13 Reasons Why », qui découvrait la Principauté et la Fondation. « Un de mes amis m’a invité à cet événement en m’expliquant de quoi il s’agissait et les causes soutenues », expliquait l’acteur, ravi de sa participation et que l’on retrouvera assurément à nouveau sur ce tournoi « si son agenda le lui permet ».
Aujourd’hui, la Princess of Monaco Cup a une résonance mondiale de par les actions qu’elle permet de financer, mais aussi par les personnalités qui répondent à l’appel de la fondation princière. Aux côtés de ceux qui reviennent à chaque rendez-vous, de nouvelles têtes apparaissent. « Nous avons la chance de vivre en Principauté et d’y avoir des célébrités. C’est ce qui rend ce tournoi unique. Les gens se rassemblent et nous essayons d’attirer de nouvelles personnalités chaque année. Nous leur en sommes très reconnaissants. L’aide des athlètes nous permet de diffuser le message de la Fondation », souligne Gareth Wittstock.
Donner de la voix pour une cause qui est chère. Une ambition partagée par Bryan Habana. Un an après avoir participé au Riviera Water Bike Challenge, le rugbyman sud-africain et ambassadeur de la Fondation retrouvait la Principauté et découvrait pour la toute première fois son terrain de golf. « C’est formidable de voir le panel de personnes rassemblées aujourd’hui. J’espère vraiment que cela fera une réelle différence dans la collecte de fonds et que cela permettra au maximum de personne de prendre conscience de ce que la Fondation accomplit. Cette mise en réseau, à Monaco, est assez spéciale. J’adore ! »
L’ancien ailier du RC Toulon, ravi d’être de retour en France pour cet événement, s’apprêtait alors à assister à la Coupe du Monde de rugby « qui sera probablement la plus disputée que nous ayons jamais vue ».
Moments fun, cause sérieuse
Comme à l’accoutumée, les équipes de trois – une célébrité, deux amateurs – se sont affrontées sur les règles du scramble. Un format parfait pour les équipes mêlant débutants et amateurs de la petite balle blanche. Chaque participant joue le coup depuis le tee, avant que l’équipe ne choisisse la meilleure balle et ne retape toute de ce même endroit, et ainsi de suite jusqu’à atteindre le trou.
Après le traditionnel briefing, chaque équipe est partie retrouver son point de départ. Une fois la première balle tirée par le Prince Albert II, engagé sous les couleurs de l’équipe Serenity, et le signal de départ donné par la corne de brume, place aux choses sérieuses… ou presque. Car si sur le green, l’esprit de compétition restait bien présent, tout comme l’ambition de victoire, tous ont arpenté le parcours dans une ambiance conviviale. « Nous nous amusons, c’est un tournoi pour une bonne cause dans une ambiance bon enfant. C’est pour cela que cet événement est unique », fait remarquer Gareth Wittstock.
A chaque trou, on s’arrête pour jauger le terrain, mais aussi pour admirer la vue. On prend des conseils de ses coéquipiers, on se félicite ou on se charrie en fonction de sa bonne ou mauvaise fortune. « Il y a beaucoup de sportifs, des actifs, des retraités… C’est formidable de se retrouver dans de telles conditions, de passer du temps ensemble et d’échanger sur nos expériences de vie. C’est génial. Et venir jouer au golf près de la nature, c’est vraiment idéal », souligne Mika Häkkinen, après un selfie avec ses coéquipiers.
L’ambassadeur de la Fondation Princesse Charlène est de tous les événements. Il faut dire qu’en Finlande, d’où ce résident monégasque de longue date est originaire, il y a près de 200 000 lacs. « La natation et son apprentissage sont importants. Chaque année, il y a un nombre considérable de noyades. Ce genre d’action caritative, qui rassemble les gens pour faire le bien, est donc une très belle initiative. »
Un final en beauté sur la place du Casino
Cette année encore, après la compétition du matin, la journée s’est terminée au pied du Casino de Monte-Carlo, avec le symbolique 19e trou. « Cela avait tellement plu l’édition précédente, que ceux qui avaient participé en 2021 tenaient absolument à ce qu’on le refasse. C’est quelque chose de magique », souligne Pascal Granero.
Au pied de ce célèbre bâtiment, chaque participant a ainsi tenté de remporter le prix « Hole in one » (le trou en un coup unique). Avec, en tête de file, la Princesse Charlène et le Prince Albert II. A gagner ? Une moto électrique Verge TS Pro de Mika Häkkinen aux couleurs de la Fondation, dont il n’existe qu’une centaine d’exemplaires. Une tâche peu aisée considérant que ces balles en coton devaient atteindre leur cible 64 mètres plus loin.
Notons quand même la belle performance de Fabienne Noaro qui remporte le prix « Nearest to the pin » avec une balle tirée à 22 centimètres du drapeau. La 3e édition verra-t-elle enfin un participant réussir cet exploit ? Pour le savoir, rendez-vous en 2025. En attendant, le Water Bike Challenge devrait faire son retour en 2024 pour un trajet qui, on nous l’a soufflé dans l’oreille, pourrait cette fois relier la Principauté à Calvi.
Aurore Teodoro
« L’engagement des sportifs est primordial »
En marge de la compétition, la Princesse Charlène a accepté de répondre aux questions de Code Sport Monaco.
Comment analysez-vous l’essor international de votre fondation, et son rôle essentiel contre le fléau que sont les noyades ?
« L’année dernière, nous avons célébré les 10 ans d’existence de Ma Fondation. Au cours de ces 10 ans, avec les équipes, nous avons œuvré pour un impact positif et concret sur de nombreuses communautés dans 43 pays. Grâce à des partenariats stratégiques et avec l’aide inestimable de nos donateurs, nous avons su nous implanter de manière durable parmi les institutions de prévention de la noyade à travers le monde. La Fondation rend possible des initiatives éducatives qui enseignent la natation et la sécurité aquatique aux plus jeunes, contribuant ainsi à réduire les taux de noyade. Le travail essentiel des maîtres-nageurs, sauveteurs et instructeurs que nous soutenons permet de sauver des vies, mais la Fondation a également un rôle majeur de médiation et de sensibilisation qui est tout aussi important. »
Que ressentez-vous devant la solidarité de sportifs internationaux au service de votre Fondation ?
« Je suis véritablement reconnaissante et admirative de l’engagement de ces sportifs qui viennent du monde entier pour participer activement aux événements de levées de fonds de Ma Fondation. Cet engagement est primordial au fonctionnement de la Fondation, car nous comptons aussi sur eux pour sensibiliser les jeunes générations dans leur pays respectif. La Fondation a aussi un réseau important d’Ambassadeurs, et je remercie une grande partie d’entre eux d’avoir été présents à la Princess of Monaco Cup cette année. »