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FERRARI F1 TEST BAHRAIN VENERDI 11/03/2022 credit @Scuderia Ferrari Press Office

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F1 : que peut-on attendre de Ferrari et Charles Leclerc ?

Ce week-end du 18 au 20 mars débute le championnat du monde de Formule 1 avec la première manche de la saison à Bahreïn. Que faut-il attendre de Ferrari et Charles Leclerc lors de ce premier Grand Prix ? 

La Formule 1 s’apprête à entamer un nouveau chapitre de son histoire. Au programme de cette 73e édition du championnat du monde, 22 Grands Prix – en attendant le remplacement de la manche russe – et un tout nouveau règlement spectaculaire. Exit les appendices aérodynamiques exubérants et les jantes 13 pouces. Place à des voitures chaussées en 18 pouces et équipée d’un package aérodynamique simplifié grâce à l’utilisation de l’effet de sol. Une technique consistant à engouffrer un maximum d’air sous la voiture pour créer un effet de ventouse qui plaque la monoplace au sol. Un nouveau virage censé annihiler les turbulences à l’arrière des Formule 1 qui amenuisaient le spectacle en piste. Après deux saisons compliquées, Ferrari et Charles Leclerc comptent sur ce changement majeur pour repartir à l’assaut de victoires.

Une voiture intrigante

Rapidement devenu le chouchou des « tifosi » grâce à une première saison étincelante chez Ferrari en 2019, Charles Leclerc s’est malheureusement très rapidement retrouvé à distance des prétendants aux titres en raison d’une monoplace peu compétitive. Au volant d’une Ferrari équipée d’un moteur asthmatique, le numéro 16 connaît une succession de frustrations qui écorche un peu son image face à Carlos Sainz. Le prodige de la Principauté espère renouer avec la victoire et prétendre à un titre mondial. “Il y a forcément beaucoup d’attente lorsque l’on porte les couleurs de Ferrari. Je pense qu’on s’est très bien préparé à ce changement réglementaire, j’espère qu’on pourra saisir cette opportunité pour revenir devant”, posait Charles Leclerc sur le plateau du Canal Sport Club le 5 mars dernier.

Pour atteindre cet objectif, les rouges ont mis à disposition du pilote monégasque une voiture radicalement différente, nommée F1-75. Avec des prestations très encourageantes lors des deux sessions d’essais hivernales à Barcelone puis à Bahreïn, la monoplace italienne attire déjà la concurrence. “J’ai l’impression qu’il n’y a pas de concept qui se détache plus qu’un autre du point de vue des performances, à l’exception de Ferrari, qui a l’air d’être de manière assez consistante au-dessus des temps. Ce principe de canalisation des flux d’air est intéressant”, glissait Laurent Rossi, PDG d’Alpine au micro de Canal + à Bahreïn. 

Interrogation sur le statut de favori 

Face à la stupéfaction des acteurs du paddock quant au niveau de performance de la F1-75, le pilote Ferrari préfère rester sur ses gardes et attendre les premières réponses le 20 mars. “Nos adversaires tentent de se libérer de la pression en nous donnant le statut de favori. Aujourd’hui, c’est difficile de situer la voiture en termes de performance pure.” 

Réputée pour terminer championne des essais hivernaux, la Scuderia Ferrari s’est souvent confrontée à la dure réalité de la piste lors des premières courses. Il est donc essentiel que le constructeur de Maranello se détourne des temps affichés pour se concentrer sur les possibles directions de développement de la monoplace rouge. Si de nombreux insiders persistent à placer Ferrari comme l’écurie la plus à même de gagner la première course, une surprise de Mercedes ou Red Bull n’est pas à exclure. Pour lutter face aux flèches d’argent et taureaux rouges, l’écurie au cavallino pourra compter sur un Charles Leclerc plein de ressources et très souvent brillant en qualification. À en croire la récente déclaration de Mattia Binotto, directeur d’équipe de Ferrari sur Sky Italia, la pression de cette première course est à présent sur les épaules du Monégasque. “Vous me demandez toujours de donner une bonne voiture à Charles, et bien voyons ce qu’il va faire.”

GILLES ROUSSET-FAVIER

Publié le 17 Mar. 08:55