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La cérémonie des récompenses évolue à l'occasion du centenaire de l'AS Monaco.La cérémonie des récompenses évolue à l’occasion du centenaire de l’AS Monaco.

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Centenaire de l’AS Monaco – Les dessous de la cérémonie des récompenses

La cérémonie des récompenses de l’ASM revient le 13 novembre à l’Auditorium Rainier-III pour une soirée spéciale consacrée au centenaire du club. Cette édition devrait déclencher une nouvelle dynamique.

C’est un rendez-vous incontournable, traversant les époques, auquel les licenciés de cette grande famille de l’ASM ne dérogeraient pour rien au monde. La prochaine cérémonie des récompenses de l’ASM aura lieu le 13 novembre prochain à l’Auditorium Rainier-III, en présence du Souverain. Une soirée spéciale, qui s’inscrit dans le cadre des célébrations du centenaire du club omnisports. Si la tradition de récompenser les sportifs de la Principauté pour leurs faits d’armes ne date pas d’hier au sein de l’ASM, elle a, en revanche, connu un tournant total en 1993. Cette année-là, le conseil d’administration a décidé de remplacer les simples remises de prix par une cérémonie plus solennelle, où des distinctions de toutes sortes sont attribuées. Le règlement, rédigé par le secrétaire général de l’époque Pierre Bessone (dont le père Armand Bessone, à l’origine du centre de formation de football, était surnommé « l’œil de l’AS Monaco »), mentionne des diplômes du mérite ; trois catégories de Challenge (sports collectifs ; équipe et relais ; fair-play) ; les fameux Trophées – or, argent et bronze – destinés aux « meilleurs éléments de chacune des sections » ; ainsi que le très convoité titre d’athlète de l’année. Un prix prestigieux qui couronne celles et ceux qui se sont illustrés après au moins trois années de licence à l’ASM. « Comme toutes les autres récompenses, cette distinction est attribuée à l’issue d’un vote à bulletin secret, détaille Alain Bermond, vice-président de l’ASM. Le conseil d’administration se réunira en octobre pour désigner les lauréats de 2024. »

La gloutonnerie de la relève

On se souvient de l’émotion d’Amanda Lowe, pentathlète co-primée avec Téo Andant en 2022 après une saison XXL, dont les larmes de joie avaient marqué la soirée. L’histoire de cette distinction est constellée de noms emblématiques du sport monégasque. Le premier récipiendaire n’est autre que Michel Arnoux, nageur émérite qui conserva son titre trois années durant. Celui de Sonia Del Prete a également marqué son époque. Ou plutôt ses époques. L’athlète spécialisée dans les épreuves combinées a réussi le tour de force d’être primée à deux reprises à seize ans d’intervalle : d’abord en 1994, puis après avoir battu le record du monde de l’heptathlon dans la catégorie « masters » en 2010 (5 843 points). Plus récemment, d’autres profils se sont révélés. L’athlète français Téo Andant s’est imposé avec quatre sacres entre 2017 et 2023*. Une performance inégalée à ce jour. Cassandre Beaugrand et Lisa Pou ne sont pas en reste avec trois titres chacune (2014, 2016, 2023 pour la triathlète ; 2015, 2018, 2019 pour la nageuse monégasque). « On assiste à l’émergence de jeunes talents qui atteignent rapidement le haut niveau, applaudit Alain Bermond. Nos plus jeunes licenciés s’identifient à eux et comprennent, en les regardant affronter les champions de leur discipline, que le travail et l’assiduité permettent d’atteindre de telles performances. »

Apporter du dynamisme

L’ASM ne célèbre pas uniquement les athlètes. Dirigeants, entraîneurs et bénévoles ont eux aussi droit à la reconnaissance. Mais ils doivent faire preuve d’abnégation. Pour prétendre à l’insigne d’honneur, il est nécessaire de justifier dix ans au sein du club et avoir occupé des fonctions notables. L’insigne de Vermeil, la plus haute distinction, est attribuée sur proposition et après acceptation du collège composé des membres déjà distingués, et ne s’obtient qu’après dix ans supplémentaires sous l’insigne d’honneur. Depuis 1965, elle a été remise à de grands serviteurs de l’ASM. « Ce sont toutes des personnes qui ont œuvré pour l’ASM sur le long terme, justifie le vice-président. Ce n’est pas une récompense que l’on offre à quelqu’un de passage. » En parlant de durée, la cérémonie s’étire souvent en longueur. « Nous sommes les premiers à reconnaître qu’elle est trop protocolaire et souvent ennuyeuse. Elle devrait être à l’image de la jeunesse, pleine de gaieté. Nous souhaitons la rendre plus vivante, changer de format », confirme Alain Bermond, évoquant l’exemple de la célébration des 75 ans de l’ASM : « Cette année-là, nous avions organisé l’évènement à l’Espace Léo-Ferré, c’était incroyable ! Les gens dansaient, s’amusaient. Tout le monde avait pris du plaisir à célébrer ensemble le club. » Une véritable fête du sport… que l’institution espère recréer dès l’année prochaine. L’édition 2024 donnera déjà un avant-goût de cette nouvelle approche. La soirée du 13 novembre mettra à l’honneur l’histoire de l’ASM avec, à la présentation, Ferxel Fourgon, le charismatique speaker de la Roca Team. Le programme est encore tenu secret. « Nous souhaiterions conserver l’effet de surprise. Nous vous garantissons que ce sera loin d’être ennuyeux. Nous préparons quelque chose qui va complètement sortir du cadre habituel. »

Jérémie Bernigole

* Il n’y a pas eu de cérémonie en 2020 et 2021 en raison du COVID-19.

Publié le 08 Nov. 09:15