Ce dimanche 12 octobre, Valentin Vacherot a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du sport monégasque. Le tennisman de 26 ans s’est offert le Masters 1000 de Shanghai en venant à bout de son cousin Arthur Rinderknech (4-6, 6-3, 6-3).
Le parcours historique qu’avait mené Valentin Vacherot est désormais devenu irréel. 204e joueur mondial avant d’arriver en Chine, il n’était même pas certain de disputer les qualifications du Masters 1000 de Shanghai. Profitant du retrait d’un concurrent, il s’engage au premier tour des qualifications puis enchaîne sept victoires pour se hisser dans le dernier carré.
L’exploit face à Novak Djokovic
Après avoir éliminé Holger Rune (11e) en quarts de finale, Valentin Vacherot a fait face à une autre paire de manches en demi-finale : Novak Djokovic, 5e joueur mondial et quadruple vainqueur sur les courts de Shanghai. Mais rien ne peut arrêter le Monégasque. Il domine physiquement son adversaire du jour et s’offre la plus belle victoire de sa carrière en deux sets (6-3, 6-4). Sur la dernière balle, Vacherot ne sait même pas comment réagir et s’excuse presque envers la légende qu’est Novak Djokovic. Fair-play, le Serbe félicite le néo-finaliste après son match héroïque : « Tu le mérites. Tu joues de manière incroyable, continue comme ça. »
Pas totalement remis de ses émotions, le Monégasque assiste en tribunes à la demi-finale de son cousin Arthur Rinderknech, 54e à l’ATP qui s’offre le scalp du n°5 mondial Daniil Medvedev (4-6, 6-2, 6-4) et rejoint Vacherot pour une « cousinade » inattendue en finale du M1000 de Shanghai.
Une finale familiale
Le lendemain, dimanche 12 octobre, les deux hommes entrent sur le court du Qi Zhong Stadium pour disputer une finale déjà historique. Favori sur le papier, c’est le Français qui entre le mieux dans sa partie et remporte le premier set. Mais Valentin Vacherot trouve une ressource surnaturelle pour égaliser à un set partout, avant de décrocher le titre au bout du troisième et dernier set (4-6, 6-3, 6-3).
Impassible sur ses dernières célébrations, le Monégasque a cette fois laissé toutes ses émotions le déborder. Les deux cousins se saluent au terme d’une partie qui marquera à jamais l’esprit de la famille Vacherot-Rinderknech. « Si je suis là aujourd’hui, c’est évidemment grâce à Arthur », a déclaré un Valentin Vacherot ému aux larmes, trophée en mains. « J’ai toujours rêvé de te suivre dans le top 100. Ça a mis quelques années à venir, maintenant, on y est. J’espère juste qu’on va y rester le plus longtemps possible. On ne peut pas rêver mieux que cette première finale. »
Un gain sportif et économique
Grâce à ce succès retentissant, Valentin Vacherot délaisse sa 204e place mondiale pour faire son apparition au 40e rang. Ce classement lui permettra notamment de disputer la majeure partie des tournois de la saison 2026 sans passer par les phases de qualification.
Outre le plan sportif, ce sacre à Shanghai rapporte gros pour le tennisman de 26 ans. Il a empoché la modique somme de 1,124 million de dollars en remportant ce Masters 1000, soit quasiment le double de la somme qu’il avait récolté en quatre ans de carrière. Désormais, la Principauté attend le retour de son champion, qui a pris un jour de repos bien mérité dans la mégalopole chinoise.
Victor Andrès






























