Revenue de Sarcelles avec une belle deuxième place au championnat de France 5 km en eau libre le 29 janvier dernier, Lisa Pou avait avoué ne pas être à 100% de ses capacités dans le Val-d’Oise. En cause, une préparation intense en altitude du côté de Font-Romeu. “Après trois semaines de stage en altitude, l’organisme connaît toujours une période de baisse de régime lorsque l’on redescend. Cette période est malheureusement arrivée la veille et le matin de ma course à Sarcelles. Je n’étais donc pas au mieux de ma forme dans l’eau mais, au vu des conditions, je suis très contente de la prestation”, confie la nageuse de 22 ans.
Si le timing de l’épreuve de Sarcelle n’était pas en adéquation avec sa préparation physique dans les Pyrénées-Orientales, Lisa Pou affirme que son travail en altitude a été prévu pour parfaitement conditionner les 5 et de 10 km qui l’attendent outre-mer : “On a vraiment fait en sorte que le stage à Font-Romeu soit bien placé pour que j’arrive en pleine forme en Martinique. Il y a trois ans, j’avais déjà réalisé un stage en altitude et c’est uniquement au bout de trois semaines que j’avais retrouvé mon meilleur niveau. On a donc décidé de se calquer sur ce timing pour que je puisse être au top de ma forme.”
« Crucial de bien nager sur ces épreuves »
Avec les yeux rivés sur les deux épreuves aux Anses d’Arlet, Lisa Pou aura l’obligation de réaliser une prestation de choix si elle souhaite participer aux prochains championnats du monde et d’Europe 2022. “Il va être crucial de bien nager puisque des qualifications est en jeu. Je dois absolument terminer dans le top 3”, indique Lisa Pou. Alors qu’elle prendra l’avion en direction de l’île aux fleurs dimanche, la Française, licenciée à l’AS Monaco Natation, continue de peaufiner sa préparation : “Je nage deux fois par jour avec des sessions d’une heure et demie à deux heures, derrière je réalise un gros travail musculaire avec deux à trois séances par semaine, tout cela combiné à des circuits de préparation physique.”
Un travail constant et essentiel pour la nageuse qui doit aborder deux courses avec des distances différentes. « Ces épreuves n’ont rien en commun. Le rythme est bien différent. En général, sur une course de 5 km, les concurrents partent plus vite avec une allure assez soutenue, tandis que sur un 10 km, il y a plus de variations sur le rythme de course. De plus, sur 5 km, il n’y a pas de ravitaillement contrairement à l’autre épreuve où, à un certain moment de la course, l’entraîneur nous tend une perche avec une boisson d’effort. Ce ravitaillement donne un aspect plus stratégique”, explique Lisa Pou. À quelques mois des championnats du monde (Budapest en juin après le report de Fukuoka en 2023) et Europe (à Rome, normalement du 11 au 21 août), la Française espère donc décrocher les précieux sésames.
Gilles Rousset-Favier