Après un début de saison réussi dans leur nouveau championnat, les rugbymens monégasques sont rapidement rentrés dans le rang et cherchent désormais à se maintenir en Fédérale 2.
Pour la première fois de son histoire, l’AS Monaco Rugby (ASMR) a accédé au sixième niveau français, après un bon parcours au sein de la troisième division fédérale. Son président Thomas Riqué explique que le club a tenté d’améliorer certaines choses pour faire la transition entre les deux divisions : “On a changé certaines composantes des entraînements avec notamment une amélioration du contenu sans augmenter ou réduire la cadence. Il le fallait pour être prêt physiquement pour ce nouveau championnat.”
Cela avait bien commencé pour les hommes de Walter Argoud qui ont gagné six de leurs onze premières rencontres. Mais pour Thomas Riqué, ce bon début de saison a eu des conséquences sur la suite : “Certains se sont vus un peu beaux en se disant que nous pourrions jouer les places qualificatives pour la Fédérale 1.”
Une première année difficile
Les difficultés sont arrivés à l’hiver, avec une série en cours de six défaites de rang et quelques scores lourds. 45-13 contre l’US Montmélian, 63-26 contre le Rugby Club Les Angles. Des revers qui font mal à la tête et qui irritent Thomas Riqué : “Je pense qu’on a manqué de fierté et de caractère sur certains matchs. Parfois, j’ai l’impression que les joueurs ont lâché les rencontres et ça, en tant que président, ça m’embête beaucoup.”
Un relâchement qui coûte cher aux Monégasques. Ils n’ont plus gagné depuis le 17 décembre dernier, et pointent désormais à la neuvième place du classement sur douze équipes. “On savait que ça allait devenir difficile. Tout le monde est revenu sur terre avec nos derniers résultats. L’objectif est de se maintenir, c’est clair depuis le début. Si on y arrive, je serai complètement satisfait de la saison”, poursuit le président.
Vainqueurs six fois sur huit au stade Prince Héréditaire Jacques depuis le début de la saison, les Monégasques veulent se reprendre sur leurs terres. Sur les trois prochains matchs, ils reçoivent deux fois, d’abord le Stade olympique voironnais (5e) puis le Bièvre Rugby Club (6e). Des matchs importants pour tenter de garder une bonne distance avec la zone rouge. Dix points séparent Monaco (9e) du RFC Tournon-Tain (11e), actuelle première équipe soumise aux barrages de relégation.
S’améliorer pour évoluer
Le président est conscient également des difficultés de son club. Malgré un budget en hausse par rapport aux années précédentes – 535 000€ pour cet exercice 2022-2023 – Thomas Riqué attend encore des changements pour pouvoir espérer jouer les premiers rôles en Fédérale 2 et pourquoi pas rêver d’une nouvelle accession : “Nous avons reçu l’aide du gouvernement, notamment pour aider nos déplacements et pour mettre les joueurs dans de meilleures conditions. Maintenant, on aimerait bien justement poursuivre sur cette voie pour être prêt pour l’étape suivante. Aujourd’hui, avec nos installations actuelles, on ne peut pas monter en Fédérale 1. On a besoin de nouveaux partenaires, de nouveaux investisseurs pour améliorer le stade et offrir également une salle de réathlétisation aux joueurs.”
Le club aura aussi besoin de jeunes joueurs prêts pour confirmer ses ambitions dans les années à venir. Cette saison, le club avait pris la décision de réaliser un mercato plutôt prudent pour donner une chance à l’effectif de la saison passée et aux jeunes espoirs du club. Thomas Riqué est pour l’instant satisfait de ses jeunes pousses, qui progressent pas à pas, avec l’équipe fanion mais aussi avec l’équipe réserve : “Leur saison est compliquée (12e sur 12), mais depuis quelques matchs, malgré les erreurs, il y a une meilleure agressivité et une meilleure intensité dans les rencontres. Ils progressent. C’est une division (NDLR : Fédérale 2 B) où jouent des joueurs qui ont déjà évolué au haut niveau. Ça va les forger pour la suite.”
