Après une dernière victoire contre le Pôle France ce samedi à domicile, l’AS Monaco Volley a refermé la phase régulière à la 7e place. Les joueuses de Dragan Pezelj devront défendre leur place en Elite Féminine lors des playdowns.
Malgré une belle lancée après leur victoire 3-1 contre Quimper, 3e du classement, les efforts des volleyeuses monégasques n’auront pas suffit pour aller chercher les derniers points face à Clamart avant le début des playdowns. L’équipe était pourtant confiante, après un résultat inattendu face aux Bretonnes : “Les filles ont vraiment montré le niveau que l’on peut espérer avec cet effectif. Nous avons fait une très belle performance et c’est d’ailleurs à cause de nous que Quimper se retrouve aussi en playdowns alors qu’elles devaient jouer les playoffs. Nous avons donc 3 points sur elles. Ce match me rassure pour la suite”, avoue Michael Chamy, l’entraîneur adjoint, pour Code Sport Monaco.
Une victoire pour conclure la phase régulière
L’embellie n’a pas survécu à une rencontre compliquée face à la redoutable équipe du CSM Clamart (0-3). Mais, selon Michael Chamy, le résultat ne reflète pas la physionomie du match puisque les trois sets ont été accrochés par les joueuses de la Principauté (25:22, 25:21, 25:23) : « Ça aurait pu basculer dans un sens comme dans un autre. Nous avons perdu nos avances à chaque fois, c’est dommage. Maintenant il faut passer à autre chose. Nous avons un dernier match à jouer contre le Pôle France qu’il faut absolument gagner. »
Vainqueure à l’aller (3-0), l’Élite Féminine de l’ASM était dans l’obligation de gagner pour débuter les playdowns avec 12 unités au compteur. Et les volleyeuses de la Principauté ont réussi leur coup avec un succès maîtrisé, samedi dernier à la maison (3-0 ; 25-15, 25-21, 25-21).
Un coup dur, des changements d’entraîneurs…
Avant-dernières au classement général, les joueuses monégasques ont connu une saison particulièrement difficile avant même que le calendrier ne débute. Les changements d’entraîneurs ainsi que le manque de budget pour le recrutement ont été de réels coups durs pour l’équipe. Des rebondissements qui expliqueraient cette position. « Nous avons commencé par le retrait précipité de notre entraîneure Eva Hamzaoui-Biton à cause de soucis médicaux. Une perte très compliquée à encaisser, car nous avons des joueuses qui ont été formées par elle et qui sont venues pour cette raison donc cela a tout déstabilisé dès le début.”
L’ancien entraîneur de Saint-Laurent du Var, Nicolas Faivre-D’Arcier, reprend alors le groupe in-extremis, dont il fait la rencontre sur le tas. Finalement, quelques mois plus tard, un nouveau changement a lieu début février juste avant la rencontre face à Quimper, Nicolas Faivre-D’Arcier cédant sa place à Dragan Pezelj, entraîneur historique du club depuis 20 ans. “Nicolas a fait ce qu’il a pu avec un groupe qu’il n’aurait peut-être pas choisi au recrutement. Nous n’avons rien à lui reprocher au sein du club mais les résultats faisaient qu’on allait dans le mur, on sentait que les filles décrochaient. On a donc pris la décision d’arrêter avec lui pour créer un électrochoc.” Une décision pas évidente pour le club, mais qui semble avoir relancé la dynamique du groupe pour la seconde phase, d’après l’entraîneur adjoint.
Les difficultés d’un club semi-professionnel
Rappelons-le, l’Élite Féminine de l’ASM est une équipe semi-professionnelle, dont certaines joueuses sont salariées du club mais où la grande majorité a un statut amateur avec un autre métier à côté. Un gros contraste dans la division puisque tous les clubs n’ont pas le même budget et donc fonctionnent différemment. “Nous avons des entraînements tous les soirs mais seulement une fois par jour. De 20h à 22h, pour matcher avec l’agenda des filles qui travaillent à côté. Il faut remettre les choses dans leur contexte, les filles ont des semaines très chargées et compliquées.”
Même s’il s’agit de sport et que tout est possible, Michael Chamy estime que le club ne part pas avec les mêmes cartes en main que ses concurrents. Pour l’entraîneur adjoint, les playdowns seront presque plus intéressants que la saison régulière puisque les Monégasques vont uniquement affronter des équipes de bas de tableau avec le même fonctionnement semi-professionnel. “Nous pourrons aborder chaque match avec l’espoir et la possibilité de gagner. Les matchs seront plus à notre portée.”
Pour le moment, l’objectif principal du club est de se stabiliser dans cette division. “Pérenniser le projet à ce niveau-là est notre priorité. Nous devons également développer tout ce qui est du ressort de l’extra-volley, avec la communication et la recherche de sponsors. Il y a toute une restructuration du club à faire avant même d’envisager de pouvoir monter en première division.”
Anaïs Riu