Ce week-end du 12 et 13 février, la Monaco Run faisait son grand retour sous des conditions climatiques idéales. À nouveau ouvert aux amateurs après une édition 2021 réservée aux professionnels, les passionnés de running ont à nouveau pu profiter de deux courses en principauté.
Dès l’aube, nombreux étaient les passionnés de course à pied venus pour disputer la Monaco Run. Au programme, deux courses de respectivement 10 km (City trail) et 5km (Herculis), ainsi qu’une marche caritative au profit de la lutte contre le cancer du sein, organisée par l’association Pink Ribbon, attendaient un peu plus de 500 de participants.
Dès 8h30 tapante, le premier coup de pistolet retentissait aux abords de la ligne de départ pour lancer les joggeurs amateurs à l’assaut du city trail, cette épreuve de 10km visant à la découverte de Monaco par ses ruelles, parcs et monuments. Lors de cette course, Sébastien Poesy s’est offert la première place après avoir bouclé le parcours en un temps de 33 minutes et 6 secondes. Cédric Pistoresi et Michaël Reynaud ont complété le podium.
Du côté des athlètes féminines, Elena Scolari s’est imposée en 45 minutes et 23 secondes devant Tatyana Gramatikova et Monica Gomez Fernandez. Parmi les 204 concurrents présents au départ, certains n’ont pas hésité à braver la distance pour disputer la course monégasque. C’était le cas de Mathilde Aubry, vivant en Suisse.
La vainqueure dans la catégorie des seniors femmes, portant fièrement à bout de bras son trophée et son bébé, déclarait à l’arrivée : «C’était ma deuxième édition et la course était fantastique, j’ai adoré le parcours sur le Rocher où l’on voit le port de Fontvieille, c’est magnifique même si derrière le passage avec les marches était assez difficile. »
Margaux Sieracki à une seconde du record français
Alors que la tension augmentait d’un cran chez les coureurs professionnels comme amateurs à seulement 15 minutes du départ du 5 km Herculis, la Fédération d’Athlétisme Monégasque (FAM) avait mis à l’honneur la marche caritative de l’association Pink Ribbon. Avec plus d’une centaine de personnes participant à cette épreuve en faveur de la lutte contre le cancer du sein, cette initiative traditionnellement ancrée au Monaco Run, s’est une nouvelle fois avérée être un franc succès.
Quelques minutes plus tard, les concurrents se plaçaient au départ du tant attendu 5 km Herculis. Lors de cette spectaculaire épreuve, Axel Christensen est allé décrocher la 1ère place en bouclant le parcours en 13 minutes et 42 secondes devant le Français Raphaël Montoya et le Suédois Vidar Johansson. À peine la ligne franchie, le Danois confiait : « C’était ma première à Monaco et je dois dire que le cadre est fantastique. Je suis très heureux de ma prestation, en plus de la victoire, j’ai pu battre le record national danois de 6 secondes. À présent, je vise une qualification aux prochains championnats d’Europe à Munich. »
Du côté des femmes, la Française Margaux Sieracki, âgée de 22 ans, s’est illustrée en décrochant la victoire devant l’Italienne Valentina Gemetto et l’autre Française Alexandra Droulin. Si la licenciée de Fontainebleau avait de quoi être heureuse de sa victoire, elle semblait garder une légère amertume à l’arrivée : « J’étais à une seconde de battre le record de France, c’est donc un peu rageant. Je reste tout de même très contente de la prestation, d’autant plus qu’il s’agissait de ma première course sur 5 km. »
Ambitieuse pour ses débuts dans une épreuve de 5 km, Margaux Sieracki se focalise à présent vers le 6 mars et un semi-marathon à Paris tout en conservant Monaco dans un coin de sa tête : « J’ai vraiment adoré cette épreuve, le parcours est magnifique. À présent, je suis concentré sur ma prochaine compétition à Paris, je reviendrai sans doute à Monaco l’an prochain. » Après une course réservée uniquement aux athlètes d’élites en 2021, la FAM s’est réjouie du retour des amateurs lors de cette édition 2022 ayant vu exactement 416 coureurs au départ des deux épreuves phares de la Monaco Run.
Gilles Rousset-Favier