Ulrika Quist est la nouvelle présidente de l’AS Monaco Tennis de Table. Élue le 3 juin en remplacement d’Antony Warmbold, elle dévoile officiellement sa feuille de route.
Elle a pris ses fonctions le 3 juin, au terme de l’assemblée générale. Succédant à Antony Warmbold à la tête de l’AS Monaco Tennis de Table, Ulrika Quist a aussitôt réuni ses licenciés pour présenter son projet et recueillir leurs idées dans l’optique d’améliorer le quotidien du club qu’elle a rejoint en 1999. La Suédoise s’est entourée de Romain Pimpurniaux, vice-président, et a intronisé Anthony Geminiani comme nouvel entraîneur pour compenser le départ à la retraite d’Eric André après 26 ans de bons et loyaux services. Sur le plan sportif, avec une équipe masculine engagée en Nationale 1, Ulrika Quist pourra compter sur les arrivées de Xiaoxin Yang et de nombreux joueurs classés en France.
Quelle est votre histoire avec le tennis de table ?
J’ai débuté à l’âge de 6 ans. A l’époque, c’était le plus grand sport en Suède. On avait des champions du monde comme Jan-Ove Waldner. Mon père, qui était international suédois de football dans les années 50, jouait avec moi. J’ai longtemps évolué dans la première ligue. J’étudiais dans le Nord du pays, à Sundsvall, et je descendais m’entraîner à Stockholm, soit un voyage de quatre heures en train, avion et bus.
Et avec l’AS Monaco ?
J’ai rejoint le club en 1999. Mon père, dont j’étais très proche, venait de décéder. Je travaillais déjà sur Monaco, et mes sœurs m’ont conseillé de reprendre le tennis de table pour avancer. Eric André m’a accueillie à l’entraînement. A l’issue de la séance, il m’a intégrée à une équipe et m’accompagnait même pour des compétitions individuelles. On est parti faire le mondial vétéran en Mongolie, à Stockholm, à Alicante… L’an prochain, Oman les organisera. J’espère les faire avec la n°2 suédoise, Ulrika Hansson.
Qu’est-ce que représente ce poste de présidente ?
Je ne m’imaginais pas ce destin en 1999. Je n’ai pas un appétit professionnel démesuré. J’aime partager, travailler en groupe. C’est pourquoi je suis très contente de faire équipe avec Romain Pimpurniaux, vice-président. Lors de mon élection le 3 juin, j’ai eu une grande pensée pour Bettina Michelis, ancienne présidente du club, qui nous a quittés en 2012. C’était une copine. Je l’ai rencontrée au club avec son mari Christian. Elle était toujours souriante, elle s’amusait. (Elle marque un arrêt) J’en profite aussi pour saluer la mémoire d’Isabelle Catania, membre de l’ASM TT, qui a disparu début septembre.
Vous avez immédiatement rassemblé les licenciés pour présenter votre projet. Une démarche importante ?
Oui. C’était bien d’écouter tout le monde. Nos licenciés devaient savoir que je serai toujours là pour eux. Ils ont tous mon numéro. Ce jour-là, j’ai recueilli leurs idées pour améliorer le quotidien du club. Il en est ressorti que les joueurs souhaitaient participer à d’autres tournois dans la région et espéraient un peu plus de convivialité. Avant, avec le COVID, c’était chacun de son côté malgré quelques dîners. On va travailler main dans la main. Tout le monde doit exister et se sentir bien à l’ASM.
Vous n’avez pas chômé cet été… On a changé le logo grâce à une amie.
J’ai repris la comptabilité avec Romain, on a échangé tous les jours ou presque. Ensemble, nous avons préparé les contrats pour les joueurs. On a aussi réfléchi aux nouvelles tenues de nos licenciés. Cette année, grâce à nos sponsors, ils auront une belle dotation : un t-shirt, un short, un survêtement, un sac à dos, un sac de voyage pour les joueurs effectuant des déplacements, ainsi qu’une serviette avec notre logo.
Et les sponsors ?
On en compte neuf pour la saison. On a beaucoup travaillé pour les démarcher, et nous les remercions pour leur engagement car ils vont nous permettre de défrayer nos joueurs et de les aider. On a également acheté des équipements pour les cours de baby-ping le mercredi à 14 heures. Les enfants de Xiaoxin (Yang) et de Martin (Tissot) devraient en profiter.
Xiaoxin Yang, justement, a fait son retour au club. D’autres joueurs classés en France ont rejoint Monaco. Qu’est-ce que cela dit de vos ambitions ?
Nous sommes heureux de les accueillir et impatients de les voir à l’œuvre en équipe comme en individuel. Xiao a connu une progression phénoménale, elle a intégré le Top 10 mondial. C’est un renfort incroyable pour notre club. Elle devrait participer à quelques rencontres de Nationale 1 dans l’équipe masculine.
Votre nomination coïncide avec le départ à la retraite d’Eric André, entraîneur historique. Peut-on parler de nouvelle ère pour l’ASM TT ?
Je crois que oui, on peut le voir comme ça. Meilleure ou non, on le verra sur la durée, car Antony Warmbold a fait un grand travail. J’espère que cette nouvelle période apportera du dynamisme et que nous travaillerons tous main dans la main. La salle est pleine pendant les entraînements. On devrait passer de 50 à 75 licenciés. La création d’une cinquième équipe a été nécessaire et on réfléchit à monter une équipe féminine l’an prochain. On a même un joueur qui se déplace depuis Fréjus ! Le tennis de table est une famille. Quand je suis en déplacement professionnel, je ne manque jamais de prendre ma raquette. On tisse de beaux liens avec ce sport.
Quels sont vos objectifs ?
Le maintien en Nationale 1 car nous ne disposons pas des infrastructures pour évoluer plus haut et les montées en Nationale 3, en Régionale, en Départementale 1 et Départementale 3 pour les quatres autres formations. Il faut avoir de grandes ambitions, sans oublier de jouer pour le plaisir. Mon père m’a souvent répété qu’il faut savoir perdre avant de gagner.
Dans quel état d’esprit êtes-vous avant le début de saison ?
Je suis excitée. Je veux que tout se passe bien, que les gens se sentent à l’aise avec nous. Ce n’est pas la fin du monde si on perd des matches. Tant mieux si on gagne. Mon désir le plus fort est qu’on soit à la hauteur de Monaco et de sa réputation.