Ce jeudi 17 février, Ferrari a officiellement levé le voile sur sa monoplace 2022. En quête d’un titre mondial depuis 2008, la Scuderia espère bien voir Charles Leclerc briller au volant de la F1-75 cette saison.
Après deux saisons de reconstruction, la Scuderia Ferrari compte bien retrouver les sommets en 2022. Pour cela, le constructeur italien a dévoilé sa dernière née, la F1-75 en référence au 75e anniversaire de l’usine de Maranello. Habillée d’une tunique rouge avec quelques touches noires présentes sur les ailerons avant et arrière, la Ferrari F1-75 se veut à la fois innovante et agressive. D’un point de vue technique, le nez pointu s’affiche dès le premier coup d’œil comme la première différence majeure par rapport aux solutions concurrentes dévoilées jusqu’ici. Ce design bien spécifique offrirait à Ferrari plusieurs possibilités quant aux prochains développements de cette zone. Parmi les autres éléments techniques importants, le choix du système des suspensions avant fait parler de lui.
Contrairement aux nombreuses rumeurs qui annonçaient la présence d’un système de suspensions avants à tirant, censé abaisser le centre de gravité et apporter un gain de poids, les Rouges ont finalement opté pour le conventionnel système de suspensions à poussoirs. Parmi les autres éléments surprenants, la voiture présente des pontons fascinants avec une partie arrière creuse. À travers ces pontons parfaitement sculptés, la Scuderia Ferrari tente de créer une zone de stagnation de l’écoulement de l’air au-dessus des entrées des tunnels venturi, afin d’aspirer l’air vers l’arrière.
Enfin, tout comme l’Aston Martin AMR22, la nouvelle machine du Cavallino dispose d’importantes ouïes de refroidissement sur le capot moteur. « Cette année la voiture est complètement différente. Il va y avoir un temps d’adaptation dans la manière d’apprendre et d’exploiter les performances de la voiture. Je ne pense pas que l’on tirera le meilleur du potentiel de la voiture en un seul test, je m’attends à ce que cela prenne quelques courses », avait déclaré Mattia Binotto, patron de Ferrari, lors d’une conférence de presse organisée par l’écurie.
Un premier roulage prévu à Fiorano
Vainqueur pour la dernière fois lors du Grand Prix de Monza 2019, Charles Leclerc se réjouit déjà à l’idée de pouvoir limer l’asphalte avec cette nouvelle monture : « Je suis forcément très excité, j’ai vraiment hâte de rouler dans cette voiture. Certes, il existe toujours cette inconnue quant à notre position face aux autres, mais pour l’instant, il faut vraiment être concentré sur les tests. L’idée est d’utiliser au mieux chaque roulage à disposition pour arriver à la première course en étant le plus prêt possible. »
Particulièrement séduit par son nouveau jouet, le pilote monégasque n’a pas oublié de saluer le travail réalisé par ses ingénieurs dans la conception de la voiture : « Je l’avais déjà vue avant mais je l’aime encore plus. J’ai assisté à l’évolution de la voiture jusqu’au résultat final qui est juste incroyable. Visuellement, elle représente bien le travail qui a été fait en arrière-plan avec tous les ingénieurs qui ont fait preuve d’une grande ouverture d’esprit sur ce projet pour essayer de trouver plusieurs voies de développement possible. On a des projets courageux qui sont propres à nous, j’espère qu’ils plairont sur la piste. »
En attendant de découvrir plus amplement la Ferrari lors des prochains essais hivernaux ayant lieu à Barcelone du 23 au 25 février, cette nouvelle monoplace prendra la piste dès le 18 février comme explique le team manager de Ferrari : « Nous allons faire un premier événement de démonstration de 15 km en accord avec la réglementation ce vendredi à Fiorano. Ensuite, nous irons à Barcelone et la veille du début des essais hivernaux, nous réaliserons une journée de tournage de 100 kilomètres. Ainsi, entre maintenant et le début des essais hivernaux, nous allons avoir deux jours, un événement de démonstration et une journée de tournage, où nous ferons rouler la voiture. » Désormais, Ferrari nourrit de grandes ambitions avec cette nouvelle monoplace et espère bien pouvoir briser la malédiction du titre qui fuit les Rouges depuis la saison 2008.
Gilles Rousset-Favier
