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Fédération Equestre de Monaco : les jeunes à l’assaut !

Ils ont eu l’honneur d’être présentés au public en préambule de la prestigieuse course Pro-Am, l’un des rendez-vous prisés du Jumping international de Monte-Carlo. Ils ? Ce sont les sept cavaliers qui se sont envolés en juillet dernier pour les championnats d’Europe sous les couleurs de la Fédération équestre de la Principauté de Monaco (FEPM).

Un moment historique puisque Monaco va y participer pour la seconde fois consécutive en équipe. Rendue possible par un changement de règlement permettant aux cavaliers de représenter leur pays de résidence en Coupe des Nations et en championnat d’Europe jusqu’à leurs 18 ans, cette belle dynamique résulte surtout d’un travail de fond mené depuis des années par la fédération de Diane Fissore.

Et cela commence à porter ses fruits, comme on a pu le voir au Jumping puisqu’une quarantaine d’athlètes y ont représenté ses couleurs. Un véritable record. « Il y a quelques années, pas si lointaines, on avait peut-être entre cinq et dix cavaliers », rappelle Alizée Porée, chef de projet sur l’événement et également secrétaire générale adjointe de la FEPM, qui a pu compter sur des cavaliers des plus aguerris, d’une quarantaine d’années, aux plus jeunes qui n’affichent que 12 printemps.

Un concours pour les rassembler

Il faut dire que, depuis quatre ans, le Jumping a mis au programme des courses une compétition de niveau national spécialement dédiée à ses jeunes pousses. « Ce sont des petits niveaux, de 70 centimètres et 1 mètre, qui leur permettent de goûter au spectacle et d’être vraiment partie intégrante de ce concours chez eux. Ils sont très fiers, c’est un rêve. Ils sont à poney. Des fois c’est un peu approximatif mais ils prennent de l’expérience. Dans les boxes et les écuries, ils côtoient les plus grands cavaliers au monde. Ils sont dans des conditions idéales », précise Alizée Porée.

Cette dernière en profite aussi pour observer ses jeunes qui s’entraînent à l’année dans leurs clubs respectifs. « Cela me permet de les voir tous au même endroit, en situation et de pouvoir faire un suivi personnalisé pour pouvoir ensuite organiser des stages avec notre entraîneur national Philippe Rozier (médaillé d’or par équipe des Jeux olympiques de Rio)« , souligne la secrétaire générale adjointe de la FEPM, ravie de cette épreuve « très importante. Elle attire les jeunes des alentours et les incite à rejoindre la fédération. Du coup, on les connaît plus tôt. Cela permet d’avoir beaucoup de cavaliers, et surtout des filles parce que c’est un sport assez féminin ». 

Un sport féminin 

Effectivement, en regardant les listes de départ, difficile de ne pas être interpellé sur la proportion de féminines sur la piste. Elles représentent d’ailleurs 32 des quarante engagés de la Principauté. Une tendance que l’on retrouve également dans les concours amateurs, comme le CSI2* de l’étape monégasque, mais qui s’inverse dès que l’on arrive chez les professionnels.

« C’est bizarre, parce qu’on ne voit pas les hommes en amateur, ils arrivent directement au haut niveau. Je ne comprends toujours pas comment ça marche (rires). Mais c’est un sport qui est plutôt féminin », confirme Alizée Porée, qui n’explique pas ce déséquilibre, mais avance une piste de réflexion : « C’est un sport assez fin. Il y a ce contact avec le cheval, cette affection. Les filles arrivent toujours bien à avoir ce sentiment-là », souligne celle qui est également une cavalière émérite.

Une explication que semble corroborer la jeune Valentine Platini, 12 ans, qui partage sa passion du saut à cheval avec sa mère et sa soeur Chiara. « C’est du travail tous les jours, c’est important de s’occuper de son cheval, parce que c’est compliqué si on ne s’entend pas avec lui. Et on tisse des liens en concours, notamment en voyant les attitudes des chevaux ce qui nous permet de ne pas reproduire les mêmes erreurs et les mettre en confiance”, souligne la jeune cavalière à la sortie de son premier CSi2* à domicile.

« L’année dernière, j’ai participé au concours national avec ma ponette. Le cheval de ma maman était parfait pour faire la transition du poney au cheval parce qu’il est très gentil », précise la jeune Valentine Platini, qui vise désormais une participation aux championnats d’Europe. Et elle n’est pas la seule. La relève est assurée ! 

Aurore TEODORO

Publié le 24 Août. 15:46