La Scuderia Ferrari a enfin dévoilé la SF-24 que Charles Leclerc et Carlos Sainz piloteront pour la saison 2024 de Formule 1. Rouge, jaune et blanche : enfin une livrée colorée ! Mais sera-t-elle en mesure de concurrencer l’équipe au taureau ailé ?
Elle est enfin là ! La SF-24 a été révélée par la Scuderia Ferrari, mardi 13 février, dans une courte vidéo. Pas de révélation en grande pompe comme l’an dernier ; pourtant, le nouveau bijou du cheval cabré fait beaucoup parler. Agréablement surpris par les bandes jaunes et blanches qui habillent sa belle robe rouge et offrent un peu de nouveauté, les observateurs en font l’une des plus belles monoplaces du plateau 2024.
Une peinture qui fait honneur à son histoire et qui rappelle la livrée Ferrari 499P, l’hypercar victorieuse aux 24H du Mans en 2023. Une monoplace enfin colorée, sans surplus de carbone contrairement aux concurrents comme Alpine et Williams, et avec une véritable identité visuelle. On souligne notamment l’apparition de jantes rouges.
Vers une voiture plus maniable et plus rapide…
Mis à part le design, la grande majorité des pièces a été changée. Le concept de la voiture a été complètement revu pour espérer se rapprocher de Red Bull et avoir une voiture “plus contrôlable et prévisible”. Selon le directeur français de la Scuderia, Frédéric Vasseur, “95% de la voiture a été revue”.
Un museau redessiné, plus plat et plus large, confirme l’ambition de Ferrari d’optimiser le moindre flux d’air. L’aileron avant a notamment été retravaillé et se rapproche de celui de la nouvelle Aston Martin. A savoir qu’il a été volontairement décidé de ne pas accrocher le nez de la voiture sur la partie principale de l’aileron avant. Ces améliorations stratégiques vont forcément impacter le flux d’air, et donc, l’ensemble de la voiture.
… influencée par Red Bull
Le châssis a été modifié afin de repartir sur une bonne base de développement et ainsi pouvoir effectuer plus librement des changements tout au long de la saison. Les pontons sont restés assez larges, très travaillés sur la partie inférieure et creusés sur la partie supérieure. Les ingénieurs transalpins ont troqué les anciens, très creux (en forme de piscine), pour ceux typés Red Bull, qui font l’unanimité aujourd’hui. Une nouvelle mode connue sous le nom de canon cooling, semblable à un toboggan sur le capot moteur. Ce design permet de refroidir le moteur, et de rediriger l’air vers l’arrière de la voiture. Une des nouveautés : une ailette sous l’entrée des pontons pour réorienter au mieux le flux d’air vers les radiateurs.
Les suspensions ont gardé la même configuration qu’en 2023 : système de poussoir à l’avant et suspension à tirant à l’arrière. À noter que les suspensions avant ont été placées un peu plus haut sur la coque. Ferrari a aussi gardé le même concept d’entrée d’air, avec une cheminée triangle, légèrement plus petite que les autres monoplaces révélées. Aussi, on remarque la décision de conserver l’entrée et la sortie d’air du S-duct, qui sert à enlever un maximum de dirty air (air sale).
Si en 2023 la voiture était encore l’œuvre de Mattia Binotto, cette année, plus d’excuses, elle est complètement issue de la réflexion de Frédéric Vasseur et d’Enrico Cardile. Est-ce qu’elle saura challenger Red Bull ? Pour le savoir, rendez-vous sur la piste, au Grand Prix de Bahreïn, le 2 mars.
