Vainqueure de La Madeleine (28-20), l’Étoile de Monaco accède une nouvelle fois aux demies du Top 12. Une performance gage de régularité : les gym de la Principauté participent à leur quatrième phase finale consécutive.
L’Espace Saint-Antoine a vibré le 25 février dernier. Ce jour-là, l’Étoile de Monaco a dominé La Madeleine (28-20) dans le choc de la Poule 1 pour sceller l’accession en demi-finale. Une victoire nette couronnant un bilan positif en poule. Avec deux victoires (contre La Madeleine) et deux matchs nuls (contre Bourges), les gym de Thierry Aymes finissent en tête de leur groupe. « C’est évidemment un bilan très satisfaisant, souligne l’entraîneur général. D’autant plus que nous n’avons concédé aucune défaite. » Certes, il y a ces deux scores de parité contre Bourges, qui termine dernier de la poule (3 nuls, 1 défaite). Mais rien d’alarmant pour le technicien, qui souligne la jeunesse de son groupe et le besoin de trouver ses repères en début de saison. Surtout dans un championnat de plus en plus relevé : « Il n’y a plus de petites équipes en Top 12. Des gymnastes étrangers ont été recrutés ces dernières années, et le niveau général a nettement augmenté. »
Une phase finale, et un air de déjà vu
Dans un championnat relevé, l’Étoile de Monaco s’accroche encore au wagon de tête. « 4 demi-finales en 5 ans (la saison 2020 a été annulée en raison du Covid), c’est une immense satisfaction. C’est très important pour nous de faire preuve de régularité », ajoute l’entraîneur. Une sacrée performance, tant il est difficile de se maintenir au niveau. À titre d’exemple, Sotteville, champion l’année dernière, termine cette saison 2022-2023 au 8e rang. Le rendez-vous est donc pris le 25 mars pour affronter Noisy-le-Grand. Une équipe bien connue des hommes de Thierry Aymes. En juin dernier, ils leur ont arraché la 3e place (victoire 39-37) dans une petite finale ultra serrée résolue par un duel en or. L’autre demi-finale verra s’affronter Vallauris et Antibes, défait l’an dernier en finale.
Julien Gobaux sort par la grande porte
Pour représenter le Rocher dans cette phase finale, une petite révision de l’effectif s’impose. La victoire contre La Madeleine a signé le départ de Julien Gobaux, un grand champion de l’Étoile où il a passé la moitié de sa vie et l’essentiel de sa carrière. Rigueur, élégance et fluidité dans le geste ont fait de lui l’un des meilleurs généralistes français de sa génération. Mais c’est davantage par son travail qu’il a su faire la différence. « Le plus grand professionnel d’un sport amateur », dixit Thierry Aymes dans notre numéro 61. Le natif de Soissons referme une carrière riche, notamment, des Jeux Olympiques de Rio en 2016, du bronze au championnat d’Europe par équipe de Glasgow en 2018 et du bronze en Top 12 avec l’Étoile l’année dernière. Mais à 32 ans et face aux blessures qui se répètent (cheville, biceps, pectoraux…), l’heure est venue de tourner la page de la compétition. Une nouvelle aventure s’ouvre maintenant pour lui, dans les rangs du Cirque du Soleil.
