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Décennie de succès pour les Monaco All Stars Cheerleading

Les Monaco All Stars Cheerleading, qui viennent de fêter leur dixième anniversaire avec un an de retard, ont retrouvé les compétitions avec un plaisir non dissimulé. Et un certain succès.

Comment contrarier une équipe de cheerleaders ? En les surnommant les « pom-pom girls » ! « Beaucoup pensent aussi que ce n’est pas un sport, s’offusque Brigitte Truchi-Lamy. C’est notre combat principal. Certains parents emmènent leurs enfants en pensant qu’ils deviendront pom-pom, mais ils se rendent compte de la complexité de notre discipline quand ils nous accompagnent en compétition ! » On sent un peu d’exaspération dans sa voix, mais aussi de l’apaisement.

Son club, lancé en 2011, vient de souffler sa dixième bougie avec un an de retard en raison du Covid. Il a mangé son pain noir deux années durant, ses athlètes étant dans l’incapacité de s’entraîner ensemble. « Les cours se faisaient en visio, chacun chez soi, souffle la présidente. Cette année, nous avons repris avec optimisme mais les annonces de fin octobre ont douché nos espoirs de retour à la normale. On croise les doigts pour avoir une saison complète. »

Deux médailles à l’Open international

Qui dit coupure, dit chute des licenciés. Au plus fort de l’association, il y avait environ 80 membres. Certains sont restés fidèles, certains ont arrêté, d’autres ont rejoint le mouvement après avoir pratiqué la gymnastique ou la danse, les deux disciplines de base. Aujourd’hui, une cinquantaine d’adeptes se donnent rendez-vous trois fois par semaine dans différentes salles d’entraînement (Stade Louis-II, gymnase Princesse Grace, Espace Saint-Antoine, La Condamine), dont un homme.

Brigitte Truchi-Lamy : « C’est un sport mixte. Tout le monde a sa place chez nous dès l’âge de cinq ans, on s’adapte à toutes les morphologies. » Swann Modelon, directrice technique et entraîneure, prolonge : « Pour une équipe de cheer, qui est l’une des quatre catégories, on peut avoir jusqu’à 30 athlètes sur scène. Il nous faut plus de monde et notamment des garçons pour les portés. La danse les rebute, mais c’est une partie infime de la représentation. »

Le feu vert pour la reprise des entraînements a été donné le 7 mars. Et la seule compétition de l’année avait lieu… les 21 et 22 mai ! Pour Swann Modelon, il était inimaginable de faire l’impasse sur l’Open International de Lyon. Qu’importe sa grossesse presque à terme, elle a passé en revue ses troupes, a travaillé comme une damnée pour réussir son pari. « Après son accouchement, elle a manqué seulement trois cours ! J’en aurais été incapable. Swann a assumé jusqu’au bout », salue la présidente, habituée des cartons plein de ses équipes à Lyon.

Les deux formations que Swann a accompagnées dans la capitale des Gaules lui ont rendu la pareille avec une médaille d’or (cheerleading U19 Coed Niveau 2) et une d’argent (freestyle Pom U19). « On avait deux mois de retard sur la concurrence, et à peine autant pour travailler les portés. Nos athlètes ont beaucoup de mérite », complète l’entraîneure.

Sans le Covid, les Monaco All Stars Cheerleaders auraient dû faire leurs premiers pas internationaux. Un duo freestyle était attendu à Orlando pour les Mondiaux de l’International Cheer Union en avril 2020. « Tout s’est brusquement arrêté. Maintenant, on essaie d’obtenir un ticket pour les championnats du monde IASF en freestyle. » Autre objectif.

En attendant de le réaliser, les cheerleaders de Monaco se produisent dans les manifestations telles que la Kids Cup de rugby, le Challenge Rainier III… « On est demandeur, avoue dans un sourire Brigitte Truchi-Lamy. On a déjà pu faire la fête du club, ça nous a fait plaisir de revoir tout le monde. En 2011, je ne pensais pas qu’on serait là, 11 ans plus tard… »

Publié le 03 Sep. 08:14