Le Challenge Alain Ducasse, à caractère national, a laissé place les 3 et 4 septembre au Challenge Princesse Gabriella, à visée internationale. Voici les cinq enseignements à retenir de la première édition, qui a réuni 76 équipes de France, de Suisse et d’Italie.
UN NOUVEAU TOURNOI
Depuis 2019, à l’Espace Saint-Antoine, le week-end de la rentrée était dévolu au Challenge Alain Ducasse, un concours féminin de niveau national. Cette année, la Fédération monégasque de boules (FMB) a décidé d’enclencher la vitesse supérieure comme l’explique son président, Didier Fulconis : « Le patron de Passion Pétanque France, qui organise l’un des plus importants circuits dans l’Hexagone, souhaitait coupler les concours masculin et féminin. Outre le problème évident de la place, c’eût été une hérésie d’agir de la sorte alors que nous souhaitons développer la pratique féminine. » Même son de cloche du côté de Serge Turuani. Le président du Club Bouliste Monégasque (CBM) cite en exemple l’école de pétanque où « (on) initie des jeunes dont quelques filles ». La compétition des hommes portant le nom du Prince Héréditaire Jacques, les organisateurs monégasques ont demandé et obtenu l’accord du Prince de rendre le même hommage à la Princesse Gabriella. « Aujourd’hui, on se positionne dans les cinq compétitions féminines les plus importantes en France », assure Didier Fulconis.
LA FRANCE DICTE LE TEMPO
Le choix était large avec 76 équipes, mais Serge Turuani ne s’est pas trompé lorsqu’il a désigné les joueuses de l’équipe de France comme grandissimes favorites, samedi matin. Nelly Peyré et Céline Lebossé ont déjoué les pièges pour se hisser jusqu’en finale, contrairement à d’autres prétendantes au titre comme les Italiennes et la paire sponsorisée par Boulenciel. La doublette tricolore a tremblé face à Julie Esposto et Sandy Dettori du club de Cannes. Ces dernières ont poussé l’équipe de France dans ses retranchements puisque la partie a duré 1 heure et 25 minutes. Peyré et Lebossé l’ont remportée après 12 mènes (13-8) et en remontant un retard de 3 points. Elles ont reçu le trophée du premier Challenge Princesse Gabriella des mains d’Yvette Lambin-Berti, secrétaire d’Etat.
L’APPRENTISSAGE DE MONACO
Elles ont payé pour apprendre. Les dix doublettes représentant la Principauté ont été éliminées du tableau principal dès la première journée. « La disparition de plusieurs équipes Rouge et Blanche n’est pas une surprise puisque le concours est relevé et parmi les dix, toutes n’ont pas un niveau européen », dédramatise le président de la FMB. Les espoirs de Monaco reposaient sur deux paires. Celle constituée d’Aurelia Blazquez, championne du monde, et Myriam Chamberon, championne d’Europe, a été éliminée par une équipe du département. Celle formée par Caroline Godard, médaillée de bronze aux Mondiaux, et Laura Vierjon, championne d’Europe, est tombée avec les honneurs face à l’équipe de France (11-13). Qualifiée pour la finale de la Consolante, la doublette Chloé Perez – Cyrielle Thivoz s’est inclinée contre la Belgique (9-13).
LE TRAVAIL FORMIDABLE DES BENEVOLES
Si le week-end a été une réussite, c’est en grande partie grâce à la vingtaine de bénévoles réquisitionnés. Au petit soin pour l’ensemble des compétitrices et des spectateurs, ils étaient également prêts à intervenir pour garantir le bon déroulement de la compétition alors que le ciel se faisait menaçant, samedi après-midi. « Nos bénévoles ont fait un travail formidable. Les retours des concurrents ont été très positifs. Il faut leur tirer un grand coup de chapeau », remerciait Serge Turuani.
ET MAINTENANT, LA COUPE D’EUROPE DES CLUBS !
En attendant la prochaine édition du Challenge Princesse Gabriella, la FMB et le CBM n’en ont pas fini avec les compétitions internationales de pétanque. Les deux entités attendaient 256 triplettes masculines les 8 et 9 octobre à l’Espace Saint-Antoine et au chapiteau de Fontvieille pour le Challenge Prince Héréditaire Jacques. Une sélection monégasque disputera la Coupe d’Europe des Clubs à Saint-Yrieix-la-Perche, du 10 au 13 novembre. Finaliste de la dernière édition, Monaco aura de grandes ambitions en Haute-Vienne. Si la composition de la sélection – qui doit contenir 6 hommes et 2 femmes – n’est pas encore connue, Didier Fulconis jure qu’elle sera « de qualité ».
