Fondatrices de l’association à but humanitaire Suricates de Monac’, Sylvie Bertrand et Céline Cottalorda vont participer au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc en avril prochain. Les deux amies entendent récolter des fonds pour la Fondation Panzi.
D’un volant à un autre. Sylvie Bertrand et Céline Cottalorda, passionnées de badminton, échangeront prochainement leur raquette contre un Jeep Wrangler, un 4×4 tout-terrain. La directrice du Stade Louis-II et la déléguée interministérielle pour la promotion et la protection des droits des femmes ont décidé de s’inscrire au 33e Rallye Aïcha des Gazelles. Une course d’orientation 100% féminine et éco-responsable à l’ancienne, sans GPS mais avec carte et boussole. Elles sillonneront le désert marocain du 12 au 27 avril 2024.
Ce défi, les deux Monégasques, amies de longue date, entendent le relever sous les couleurs des Suricates de Monac’, l’association à but humanitaire qu’elles viennent de fonder. « Nous avions envie de venir en aide à des personnes vulnérables ou en situation de détresse et d’éveiller les consciences sur des causes méconnues qui mériteraient pourtant bien plus de lumière », relate Céline Cottalorda, la présidente.
Tout pour la Fondation Panzi en 2024
Pour illustrer leur démarche bienveillante, les deux fonctionnaires de la Principauté ont donc choisi l’image du suricate, et pas simplement pour la rime avec Monac’. Mammifère originaire du sud de l’Afrique, il est considéré comme la « sentinelle du désert » et jouit d’un capital sympathie élevé. « Il incarne à merveille notre slogan ‘Voir, alerter, agir’. De plus, les gens ont vite adopté le nom puisqu’ils nous appellent déjà comme ça dans la rue ! » avouent-elles dans un éclat de rire.
Chaque année, par le biais de leur association, la présidente et sa vice-présidente Sylvie Bertrand choisiront un projet humanitaire pour lequel elles lèveront des fonds. En 2024, elles se démèneront en faveur de la Fondation Panzi, créée et portée par Denis Mukwege. Ce docteur d’origine congolaise, surnommé « l’homme qui répare les femmes », risque sa vie pour son engagement en faveur des victimes de mutilations génitales dans les conflits armés. Ses actions ont permis de soigner 50 000 cas et ont été récompensées par un Prix Nobel de la Paix décerné en 2018. « J’ai découvert son travail au détour de plusieurs reportages. Les images me sont restées en tête. Ce qu’il réalise dans un contexte dramatique est fort et malheureusement nécessaire », appuie Céline Cottalorda.
Partenaires, sponsors, dons…
L’idée d’un challenge sportif pour médiatiser leur cause est intervenue rapidement. Les Suricates ne pouvaient rêver meilleur terrain d’expression que le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, dont la réputation n’est plus à faire. Des milliers de concurrentes ont défié les dunes marocaines depuis 1990, et c’est auprès d’anciennes participantes originaires de la Principauté que Céline Cottalorda et Sylvie Bertrand sont allées recueillir des conseils : « Deux étapes marathon, des journées à conduire, la gestion de la fatigue, de possibles bris mécaniques… Ça va être sport ! On trouvera le temps de distribuer des vêtements et des jouets dans les villages parfois très isolés que nous traverserons. Nous lançons donc un appel à la récolte d’équipements. »
La voiture est louée, les stages de navigation et de préparation sont planifiés. Le processus est déjà bien avancé, et les deux compétitrices, dossard n°158 et drapeau monégasque sur les deux portières, entament à présent la recherche de partenaires, sponsors et dons. « Toute aide est bienvenue, scandent les deux amies. Ils seront mis en valeur durant notre aventure et pourront nous suivre sur Facebook, Instagram et le site de l’évènement. » Des Suricates au milieu des Gazelles pour une bonne cause : l’aventure de Céline Cottalorda et Sylvie Bertrand a tout d’une fable de La Fontaine. Une histoire empreinte d’humanité.