Rencontre avec le chef de mission de la délégation monégasque pour ces XXIVe Jeux olympiques d’hiver.
Olympien (il avait participé aux Jeux olympiques d’été de Londres en 2012 en voile), Damien Desprat est le chef de mission de la délégation monégasque pour ces Jeux d’hiver de Pékin. Assistant aux Jeux Méditerranéens de Tarragone (2018) et aux Jeux des Petits États d’Europe au Monténégro (2019), il avait déjà endossé le rôle de chef de mission aux Jeux européens de Minsk (2019) et aux Jeux Méditerranéens de plage de Patras (2019). « C’est une fierté et un honneur d’avoir été choisi pour Pékin. Athlète, je ne me rendais vraiment pas compte. En étant de l’autre côté barrière, j’ai perçu tout ce qui doit être fait régulièrement pour que tout se passe bien. »
« Huiler tous les mécanismes »
Ces Jeux d’hiver, il y travaille depuis deux ans et demi. « Les choses se sont accélérées depuis quinze mois. Jusqu’à la cérémonie d’ouverture, c’est pas mal de pression, avec sans arrêt réajustements, finalisations, mises en place, validations… On est ensuite focus sur le volet sportif des compétitions. » Ayant pratiqué un sport d’été, il ne le cache pas : « Je suis ravi d’avoir cette mission sur des Jeux d’hiver. J’ai pu découvrir le bobsleigh et tous ses à-côtés, une discipline que je ne connaissais pas bien. »
Avec le concours de Stéphan Maggi du Comité olympique monégasque
Au sein de la délégation au village olympique de Yanqing, « chacun sa place, chacun son rôle. S’il y a quelque chose qui ne va pas, on le dit et on continue à avancer, on ne s’arrête pas à ça. On est là pour réaliser quelque chose. Chacun est moteur, c’est très positif. » Il le reconnaît : « Mes relais sont d’abord les entraîneurs afin de ne pas déranger nos athlètes, que je connais bien sûr, mais qui doivent être concentrés sur leurs objectifs. Ce n’est pas à moi d’interférer. » Un rôle de l’ombre essentiel au quotidien durant cette quinzaine vécue intensément. Le nombre restreint de sportifs permet « du sur mesure qu’il faut adapter en permanence. Je suis là pour huiler tous les mécanismes ».
Habitués aux contraintes sanitaires
Les contraintes sanitaires de ces Jeux (test PCR oropharyngé et renseignements quotidiens sur une application) se sont vite effacées. « C’est devenu une routine. » Des mesures qui obligent aussi tous les athlètes à quitter la Chine 48h après leur dernière épreuve. « C’est un petit bémol car ces moments de partage uniques et d’encouragements ne peuvent pas être vécus à 100%, mais c’est pareil pour tout le monde. » L’image de Monaco se veut être « plus que positive. On a été très bien accueillis. La participation du Souverain à cinq éditions des Jeux d’hiver est très porteuse ».
Du plan d’eau de Londres en 2012 aux pistes enneigées et glacées de Yanqing, Damien Desprat vit à nouveau, à 47 ans, un rêve éveillé. « J’ai cette passion pour le sport et l’olympisme ancrée en moi. (les anneaux olympiques sont d’ailleurs tatoués sur l’un de ses avant-bras, NDLR). Prendre part à ces Jeux et être chef de mission pour un tel événement, c’est un très grand plaisir et un épanouissement total. »
Avec le concours de Stéphan Maggi du Comité olympique monégasque