Le Monégasque termine en beauté et signe la meilleure performance d’un skieur de la Principauté aux Jeux olympiques d’hiver.
Arnaud Alessandria ne pouvait rêver mieux pour sa dernière course olympique à Yanqing. Après la descente lundi (29e) et le super-G mardi (31e), le Monégasque était en lice aujourd’hui, sous le regard attentif de S.A.S le prince Albert II, dans l’épreuve du combiné (une manche de descente et une manche de slalom). Le représentant de la Principauté avait à cœur de montrer son vrai visage après la petite déception de la descente où il aurait pu sans doute grappiller un peu plus au niveau du temps.
« Content de ma manche de descente »
« Je vais en attendre pas mal de moi-même et essayer de rectifier le tir », avait-il prévenu. Sur le même tracé de lundi, le skieur « rouge et blanc », dossard n°27, a été plus qu’à la hauteur et très solide lors de la manche de descente. Avec un très bon chrono de 1’45’’79 (à 1’’92 du premier), il se classait provisoirement 15e (trois concurrents étaient déjà sortis). « J’ai fait une bonne course, j’étais content de moi. Les coaches présents ont reconnu que mon ski était bon. »
Il lui restait à disputer la manche de slalom. « Ce n’est pas du tout ma tasse de thé. L’objectif était d’arriver en bas le moins mal possible. » Un slalom qui voyait de très nombreux skieurs sortir ou enfourcher, dont le Français Alexis Pinturault, prétendant légitime au titre. Arnaud Alessandria assurait, sans forcer, parvenant ainsi à franchir l’arrivée sans encombre. Au cumul des deux manches, il signe un temps de 2’44’’20, avec une très belle 13e place. « Ce n’était pas attendu. » Derrière l’Autrichien Johannes Strolz (2’31’’43), le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde (2’32’’02) et le Canadien James Crawford (2’32’’11) complètent le podium. Cette 13e place est une performance de choix puisque c’est le meilleur classement obtenu par un skieur monégasque aux Jeux d’hiver.
« Pas là pour faire de la figuration »
« Arnaud était à sa place sur la descente. C’est sa vraie valeur, il a fait le job », insiste Jacques Pastor, son entraîneur. « Il a été valeureux. Au-delà de la valeur sportive, je retiens aussi celle humaine, de vouloir s’engager depuis des années et de prendre des risques. Mercredi, il y avait une séance d’entraînement libre sur la piste et de nombreux skieurs n’y ont pas pris part. Arnaud a choisi d’y aller, mais le soir il était « cuit », à cause de l’enchaînement des journées intenses, de par les réveils matinaux très tôt et les températures très froides notamment. On a tout fait pour qu’il récupère au mieux et se repose. C’est un programme adapté et réglé comme du papier à musique, jusqu’au dernier moment, avec un encadrement et un entourage de qualité qui sont proches de lui. » Et de conclure. « On est dans la cour des grands, on n’est pas là pour faire de la figuration. Aujourd’hui, ça a payé. »