Vous êtes en retard pour vos cadeaux de Noël et ne savez pas quoi offrir à vos proches passionnés de sport ? Pas de problème : nous vous conseillons nos livres préférés sortis cette année !
70 ans de sport automobile en France, par Stéphane Barbé (Éditions Hugo Sport, 39,95 €)
Passionnés de voitures ou motos, fans nostalgiques d’Alain Prost (auteur de la préface) ou simples chauvins, ce livre est fait pour vous ! Journaliste à L’Equipe, Stéphane Barbé s’est lancé le défi de retracer les soixante-dix ans d’existence de la Fédération française de sport automobile à travers sept chapitres. Ce beau livre fait la part belle aux nombreux talents détectés ou révélés par la FFSA, qu’ils soient pilotes de monoplaces, de rallye, de moto ou encore d’endurance (Michèle Mouton, Esteban Ocon et Pierre Gasly, Jean Ragnotti…), ainsi que les constructeurs et les artisans des multiples succès tricolores depuis les années 50. Synthétiser cette fascinante épopée en 288 pages relève de l’exploit. LE livre à placer sous le sapin pour faire un heureux ou une heureuse !
Roger Federer, par Christopher Clarey (Éditions Flammarion, 24 €)
Christopher Clarey couvre le tennis pour le New York Times depuis plus de 25 ans. Il connaît parfaitement Roger Federer pour l’avoir interviewé une vingtaine de fois. Ces entretiens individuels auraient amplement suffi à l’écriture de cette biographie de référence (592 pages). Le journaliste américain a préféré compléter ses notes par 80 témoignages : Pete Sampras, Rafael Nadal ou Novak Djokovic, mais pas seulement. Agents, psychologues et proches ont contribué à cette fresque de Melbourne à Zurich, qui nous plonge dans l’ascension de la légende suisse auréolée de 20 titres en Grand Chelem.
Le livre d’or de la Formule 1 2022, par Frédéric Ferret (Editions Solar, 29,90 €)
Déjà en manque de Formule 1, un mois après la fin de la saison ? Frédéric Ferret et les éditions Solar s’occupent de tout ! Le grand reporter de L’Equipe sort le livre d’or de l’année 2022. Un ouvrage de référence qui revient sur le deuxième sacre de rang relativement tranquille de Max Verstappen (Red Bull), devant le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari). Des interviews de Pierre Gasly (Alpha Tauri) et Pierre Waché (directeur technique de Red Bull) ou encore des explications sur le plafonnement budgétaire apportent une plus-value aux 22 comptes-rendus des courses.
Turbulences, par Ben Thouard (Éditions Mons, 55 €)
Installé à Tahiti depuis 13 ans, Ben Thouard est un incontournable de la photographie de surf. Durant les quatre années qui nous séparent de la sortie de son premier livre Surface, il a shooté inlassablement la beauté de l’océan en se plaçant au cœur de la mythique vague de Teahupo’o, un site sélectionné pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Aidé d’un directeur artistique (Alexis Berg), il a finalement retenu 75 des 300 000 images capturées dans l’une des vagues les plus dangereuses au monde pour monter un livre, Turbulences, où le blanc et le bleu prédominent. Des photos prises parfois au 8/1000 de seconde pour figer les textures dans le vortex. Les surfeurs sont évidemment présents dans l’ouvrage, mais l’eau et la nature demeurent incontestablement les sujets principaux. Le résultat est incroyable.
The Fight, par Norman Mailer, photographies de Neil Leifer et Howard L. Bingham (Éditions Taschen, 80 €)
Une version monumentale de The Fight, l’un des chefs-d’œuvre de la littérature sportive signé Norman Mailer il y a presque cinquante ans, a été éditée par Taschen en avril dernier. Le texte a été abrégé pour tenir sur 260 pages, mais les mots de Mailer n’ont pas pris une ride. Ils sont même magnifiés par les clichés de Neil Leifer (Sports Illustrated) et Howard L. Bingham, ami et photographe attitré d’Ali. L’hommage à Mohamed Ali, vainqueur d’un combat dantesque à Kinshasa face à George Foreman, est réussi. Pour le savourer pleinement, il faut se livrer au jeu du hasard, ouvrir cet ouvrage les yeux fermés et se plonger dans un chapitre pour découvrir, au détour d’un témoignage ou d’une photographie, le stratagème machiavélique d’Ali pour faire tomber Foreman à la huitième reprise. Livre en main, le frisson est immédiat, incontrôlable et inattendu comme un cross du Greatest. Les chefs-d’œuvre et les moments d’anthologie résistent véritablement à l’épreuve du temps.
