Le rugbyman de la Principauté prépare actuellement les Jeux olympiques de Paris 2024 avec l’équipe de France à 7. Les prochains mois seront décisifs pour l’ailier de Castres, qui doit gagner sa place parmi les 13 joueurs retenus.
Un rugbyman originaire de la Principauté va-t-il disputer les Jeux olympiques de Paris 2024 sous le drapeau bleu-blanc-rouge ? Antoine Zeghdar pourrait bien accomplir cette destinée dans neuf mois. L’ailier du Castres Olympique (Top 14), où il évolue depuis l’été 2021, est libéré par son club cette saison afin de préparer l’échéance du siècle au sein de l’équipe de France de rugby à 7.
Installé à la terrasse d’un bar de Cap-d’Ail à la fin du mois de septembre, le joueur de 24 ans profite du soleil et de la quiétude du sud, à quelques pas de sa Principauté natale. Il bénéficie d’une semaine de permission dans une année très, très chargée. « Ce ne sont pas des vacances, prévient dans un sourire le gaillard (1,98 m pour 103 kg), champion du monde junior avec l’équipe de France U20 en 2019 et finaliste du Top 14 en 2022. Nous avons le droit de rentrer chez nous pour souffler et assurer une bonne régénération tout en respectant un programme sportif. »
Dans la dernière ligne droite des JO, la préparation physique est millimétrée. Entre les entraînements au Centre national du rugby à Marcoussis, à l’INSEP et à Cap-Breton, les Bleus mettront le cap vers les Fidji pour un stage de trois semaines. A partir de décembre, ils prendront part aux World Rugby Sevens Series, une série de huit tournois internationaux qui les mènera des Emirats arabes unis à l’Espagne en passant par l’Afrique du Sud et l’Australie.
Sponsors et soutiens financiers bienvenus
Au nombre de 18, les Tricolores, pour la plupart sous contrat fédéral, seront rejoints par des joueurs de Top 14 et de Pro D2 au cours de la saison. Tous affichent le même espoir : faire partie des 13 chanceux qui auront l’honneur de disputer les Jeux à la maison. La décision tombera en juin, après l’ultime tournoi à Madrid.
Antoine Zeghdar se doit donc d’être sérieux, lui qui n’a pu disputer les JO de Tokyo (la France a été battue par l’Irlande en finale du dernier tournoi de repêchage au Stade Louis-II en juin 2021). Quand il est de retour à Monaco, il profite des installations des Thermes Marins de Monte-Carlo. L’AS Monaco Rugby, où il est passé de 2011 à 2013, met également ses infrastructures du Devens à sa disposition. « Je suis bien pris en charge », remercie l’intéressé.
Mais l’ailier sait que sa place se jouera sur « des détails ». Alors, pour réaliser son « rêve », sa préparation doit être optimale et ne pas simplement se limiter aux pré-requis lorsqu’il se trouve à Monaco. « J’aimerais bien, de mon côté, consulter des entraîneurs spécialisés en vitesse, un coach mental, un sophrologue, un ostéopathe… Ce sont des méthodes qui m’aideront à franchir un nouveau palier dans ma progression et dans ma carrière », argumente le rugbyman, qui fait déjà appel à un spécialiste de la mobilité.
Jérémie Bernigole
