Téo Andant, enfant de l’ASM Athlétisme, a fêté sa sélection olympique avec l’équipe de France par une participation au 400 m du Meeting Herculis, un évènement qu’il a soutenu comme spectateur puis bénévole.
On vous imagine très ému de prendre le départ de votre premier meeting de Diamond League, qui plus est chez vous…
C’était vraiment super. Je dirais même incroyable parce que je rêvais de faire ce meeting depuis tout petit. Me retrouver enfin sur la piste m’a fait vivre des émotions absolument folles. J’étais ému avant le départ. Je voyais mes parents et mes proches dans les tribunes, c’est quelque chose de spécial. J’étais content.
Et alors, qu’est-ce que ça fait ?
Ça s’est passé exactement comme je l’imaginais ! Quand j’étais enfant, je visualisais le parcours entre le stade d’échauffement et la chambre d’appel, ces quelques secondes de tension avant d’apparaître sur la piste. Cette fois, c’était à mon tour de le vivre.
Que représentait Herculis avant d’y participer ?
C’était une compétition à laquelle j’ai d’abord assisté comme spectateur avant de me lancer dans l’athlétisme, puis à laquelle j’ai contribué en tant que bénévole. J’aidais l’organisation du meeting. J’ai manqué les dernières éditions à cause de compétitions organisées en même temps. Ça m’avait manqué. J’ai toujours senti une ambiance spéciale autour de ce meeting, et encore plus particulièrement cette année.
Que gardez-vous de votre course ? Vous portiez en plus le maillot de l’ASM…
Oui, c’était important de le porter, de montrer fièrement que je suis le local de l’étape et qu’on peut arriver à ce niveau. Je veux inspirer les plus jeunes. Concernant ma course, j’avais pour consigne de prendre des risques. Mon couloir, le n°1, n’était pas le plus facile, je suis parti fort pour être à la bagarre et je l’ai payé sur la dernière ligne droite (huitième en 45″89). J’en ressors assez satisfait.
Maintenant, Paris et les Jeux vous attendent…
C’est un grand honneur d’y participer. Depuis qu’ils ont été attribués à Paris, j’avais fait de ces Jeux un objectif de carrière. Je n’ai pas réussi à me qualifier pour l’épreuve individuelle du 400 m, mais j’ai été retenu pour les relais homme et mixte. On aura quelque chose à jouer dans les deux catégories. Nous n’y allons pas pour la quatrième place, mais pour une médaille.
Quel est votre état d’esprit dans la dernière ligne droite ?
Je suis impatient. Je retourne à l’INSEP jusqu’au lancement de la compétition. La cérémonie d’ouverture arrive très vite (11 jours lors de l’interview). Les jours les plus proches sont les plus longs…
La France et Monaco vous encourageront cet été. Aurez-vous une pensée pour le pays, pour l’ASM et pour Jacques Candusso, votre premier entraîneur ?
C’est sûr ! Jacques m’a averti qu’il ne regarderait pas mes courses. Il a l’impression de me porter l’œil à chaque fois qu’il allume sa télé ! (Il rit.) Je représenterai avec une grande fierté la France, la ville de Menton et le club de Monaco, je les porterai avec moi à Paris.
Dossier réalisé par Jérémie Bernigole et Gaël Lanoue