Quatrième du tir de précision en U15, Eliott Roehrig a reçu le prix Max-Romani, qui récompense le meilleur joueur de Monaco du Challenge Denis-Ravera.
Le ton devient soudainement grave. Alors que la remise des prix du 13e Challenge Denis-Ravera bat son plein au Club Bouliste du Rocher (CBR) dans une ambiance rendue festive par la présence de toutes les délégations, Dominique Verger a la gorge nouée. Pour le directeur du Centre de formation, il est l’heure de remettre une récompense qui lui tient à cœur, le Prix Max-Romani distinguant le meilleur joueur de la sélection monégasque.
Étreint par l’émotion au côté de Mauricette et Renaud, la veuve et le fils de l’ancien président de la section lyonnaise de la Fédération monégasque de boules disparu en avril dernier, il finit par appeler Eliott Roehrig, 15 ans. « Cela me fait très plaisir qu’il ait été choisi car ce petit a découvert la pratique et nous a rejoint dans le cadre de l’UNSS, justifie le chef-d’orchestre de la compétition. Il y a pris goût. C’est un garçon très intelligent, gentil, qui a beaucoup de qualités humaines. Il a ressenti de la pression, mais il a su la gérer. Je lui tire mon chapeau. »
Quatrième du tir de précision
Il s’agit du premier trophée d’Eliott Roehrig en sport-boules. Mais ça, pour le savoir, il a déjà fallu qu’on se lance à sa recherche. Il n’était pas bien loin : après deux jours de compétition acharnée face aux meilleurs joueurs de son âge – qui allaient s’affronter une semaine plus tard aux Championnats du monde -, il était encore sur le terrain avec ses copains en train de s’exercer et de répéter inlassablement ses gammes sous le regard bienveillant des membres du club.
« Je remercie le CBR de m’avoir donné la possibilité de participer et de m’avoir récompensé, même si toute l’équipe aurait mérité ce prix », commente-t-il sobrement entre deux tirs. Pour son premier Challenge Denis-Ravera, le jeune joueur a atteint la finale du tir de précision en catégorie U15, qu’il a achevée à la quatrième position derrière la Croatie, la France et la Slovénie : « Je suis ravi de ma prestation car je me suis surpassé. Je ne pensais pas pouvoir atteindre ce niveau après seulement un an de pratique sérieuse. C’est porteur d’espoir pour l’avenir. »
Une demi-finale en double
Eliott Roehrig a également participé à l’épreuve du double. Avec ses coéquipiers, ils ont été terrassés par l’ogre croate (13-0), réussissant 10 de leurs 36 tentatives. Puis ils sont venus à bout de la Suisse en barrage (10-4). « J’étais remplaçant contre les Français en demi-finale, et nous avons été éliminés par les futurs champions, regrette-t-il. Mais je suis très satisfait de ce que notre groupe a produit. On a très bien joué, on a montré une très bonne cohésion. C’est ce qui compte dans ce genre de moment. »
Admiratif face à ce garçon peu expérimenté « qui a déjà mesuré toutes les difficultés de la discipline », Dominique Verger conclut : « Le voir s’entraîner après la compétition n’est pas anodin. Il a compris que la répétition des gestes et des efforts est la clé de la réussite dans le sport-boules. » Eliott Roehrig donne déjà rendez-vous l’année prochaine.
