Art martial né en Principauté le 11 juin 2020, le Pàijeda a été reconnu par le Comité olympique monégasque en juillet dernier. Une véritable consécration pour cette discipline.
Alors qu’elle vient d’ouvrir – avec un succès certain – des créneaux pour les adultes, la Fédération de Pàijeda Art Martial Monégasque (FPAM), dirigée par Alice Pastor, a reçu en juillet le courrier qu’elle espérait tant : la reconnaissance de la discipline par le Comité olympique monégasque. Une nouvelle marque de confiance de la plus haute autorité sportive du pays, et une juste récompense du travail mené depuis le 11 juin 2020, date à laquelle le Prince Albert II a été informé de la naissance de cet art martial monégasque moderne.
« Le Pàijeda est au cœur de mon engagement dans les arts martiaux, self-défense et sports de combat », indique Claude Pouget, fondateur, vice-président et directeur technique de la FPAM. Détenteur de onze certificats d’expert et de dix diplômes d’Etat acquis dans sa longue carrière, le Monégasque prolonge : « J’ai souhaité marquer ma reconnaissance à mon pays, à sa langue. La Principauté de Monaco est, pour moi, un écrin déterminant qui m’a permis au fil des ans de progresser dans les arts martiaux qui me passionnent tant par leur technicité et leurs multiples atouts, que pour les valeurs éthiques et humanistes qu’ils promeuvent. »
50 mots de monégasque
C’est pourquoi, en hommage, la langue locale est mise à l’honneur durant les cours. Dans la salle de boxe du Stade Louis-II, gage du sérieux de la FPAM, on emploie jusqu’à 50 mots en monégasque. Dans le code moral, on évoque « a benevurença » (la bienveillance) ou encore « u cuntrolu de se stessu » (le contrôle de soi). Le nom de la pratique, lui-même, se décompose de la façon suivante : « paije » veut dire « paix » et les initiales « da » évoquent « Arte d’a defensa », à savoir « l’art de défense ».
Le Pàijeda gagne aussi le Pass’Sport culture : six stages ont déjà été organisés, attirant de nombreux curieux. Les demandes d’inscription pleuvent. Il faut dire que l’approche individualisée plaît. Des experts d’autres disciplines comme Jimmy Vienot, septuple champion du monde de Muaythaï, et le Grand Maître Meni Mehabad, dixième dan de Krav-Maga, ont dispensé leur savoir aux licenciés.
Montrer l’exemple
De plus, les jeunes Monégasques et les petits Cap-d’Aillois adeptes de Pàijeda – les Académies internationales d’arts martiaux sont jumelées – sont sensibilisés à la tolérance et au respect d’autrui. A Monaco, plusieurs nationalités se côtoient à l’entraînement. Deux Monégasques, deux Français, un Ukrainien et une Russe se sont notamment illustrés à la deuxième édition des Championnats de Monaco, le 31 mai dernier.
La FPAM montre également l’exemple en contribuant activement à des actions de terrain d’organisations internationales et d’institutions reconnues : elle est membre du cercle des amis de la Fondation Prince Albert II, a signé un partenariat avec Peace and Sport, a proposé une initiation lors de la journée internationale des droits des femmes à laquelle Benoîte de Sevelinges, directrice du Centre Hospitalier Princesse Grace, a participé. La FPAM a aussi participé à une action de terrain menée par la Fondation Princesse Charlène.