Poleman après l’abandon de Charles Leclerc (Ferrari), le Néerlandais n’a jamais été inquiété durant la course. Avec ce succès de prestige, son premier en Principauté, le Néerlandais prend les commandes du championnat.
Comme une impression que rien ne pouvait lui arriver à Monaco. Sur ce circuit qui lui a pourtant rendu la vie si difficile, qui l’a tant frustré, où il abimé ses voitures et muri, Max Verstappen (Red Bull) est arrivé à maturité ce dimanche, en enlevant sa première victoire en Principauté. Il le savait au fond de lui, samedi, quand Charles Leclerc (Ferrari) a signé avec fracas la pole position à la maison, en explosant sa monoplace contre les rails sur le port dans les ultimes secondes des qualifications. Pour preuve, passé l’énervement à la radio alors qu’il bouclait son dernier tour rapide et sentait qu’il avait « la pole à portée », le Néerlandais n’a pas envenimé la situation. Il a préféré entretenir sa motivation pour le lendemain : « J’ai bien dormi, et ça va bien se passer. On sait que dépasser ici est très difficile, mais on va essayer. »
Valtteri Bottas pas verni
Il n’a même pas eu à se torturer l’esprit à imaginer des scénarios favorables. Alors que les monoplaces tournaient sur le circuit pour un tour de chauffe, une heure avant l’envol, celle de Leclerc a montré des signes inquiétants. Retour aux stands, inspection tendue des mécaniciens de la Scuderia Ferrari, verdict implacable : le Monégasque ne pourra prendre le départ à cause d’un « problème avec l’arbre de transmission gauche, impossible à réparer à temps » d’après son Team. Sans même défier son rival sur la piste au premier virage à Sainte-Dévote, Verstappen récupérait la position de pointe. Son envol, parfaitement autoritaire, l’a mis hors de portée d’un Valtteri Bottas (Mercedes) revanchard mais pas aidé par son écurie. L’arrêt aux stands au 31e tour s’est transformé en un traquenard fatal, la roue avant-droite faisant de la résistance. Abandon forcé.
Sainz porte Ferrari sur le podium
Et Verstappen riait. Ses deux principaux adversaires au tapis sans même les affronter, Hamilton (Mercedes) décevant P7 derrière Sebastian Vettel (Aston Martin) et Pierre Gasly (Alpha Tauri), le Néerlandais signait l’excellente opération du week-end en gagnant le Grand Prix le plus convoité au monde et en s’accaparant, de ce fait, la tête du classement des pilotes pour la première fois de sa carrière (105 points contre 101 pour Hamilton). Carlos Sainz Jr a bien essayé de venger son malheureux coéquipier, la Red Bull avait définitivement déployé ses ailes. L’Espagnol parviendra quand même à placer Ferrari sur le podium, leur premier de la saison, devant le plus si étonnant Lando Norris (McLaren). Le jeune Britannique a résisté à la pression de Sergio Pérez (Red Bull) et a même humilié son acolyte Daniel Ricciardo (P13) en lui prenant un tour…