Toujours volontaire lorsqu’il s’agit de représenter la Compagnie et Fight Aids Monaco, David Rappart a accompli de jolies prouesses ces derniers mois sous le maillot de l’association de la Princesse Stéphanie, la marraine des carabiniers.
Après huit ans dans l’armée de l’air à Saintes, Rochefort-sur-Mer puis au Mont Agel, David Rappart a intégré une nouvelle famille, celle des carabiniers, en 2001. Son nouvel environnement, l’Auvergnat l’a vite appréhendé. Il a même trouvé un terrain de jeu adéquat.
Inquiet de la circulation massive sur le littoral, il a remisé le vélo un temps avant de reprendre progressivement au contact de ses collègues. D’abord en VTT « avec un bon petit groupe » qui lui a laissé de formidables souvenirs, puis sur la route en 2015. « J’en ai toujours fait, rappelle le motard, responsable du service casernement. Même si j’ai touché à plein de sports depuis mon entrée à l’armée, le cyclisme conserve ma préférence. »
Les parties de squash et de volley avec l’équipe des carabiniers ont assez duré, sa fille a bien grandi : tous les signaux étaient positifs pour que David Rappart reprenne « goût à pédaler ». Sur le vélo, il a retrouvé tout ce qui lui manquait. « Découvrir de nouveaux paysages et prendre un shoot d’adrénaline, éprouver cette sensation grisante procurée par la vitesse », énumère l’Auvergnat.
Ni un accident en 2018 – pas en vélo -, ni les deux trépanations qu’il a subies n’ont eu raison de sa motivation. Et encore moins la pandémie de Covid : « Pédaler m’a fait énormément de bien pendant cette période. Avec les copains, on se lançait des défis un peu fous comme rouler 100 kilomètres dans la journée à Monaco. On allait à Saint-Roman, puis au Palais, à Fontvieille… Je l’ai fait trois fois, c’était mon exutoire. »
Les 7 Majeurs dans des conditions dantesques
Nul doute qu’il fut le plus heureux lorsque le Lieutenant Denis Raymond décida d’un stage à Luchon à l’été 2021 afin de récolter de l’argent pour Fight Aids Monaco, l’association de leur marraine, la Princesse Stéphanie. Et pas seulement car cette virée entre collègues était la garantie de sillonner les routes pyrénéennes.
Ce qui anime David Rappart aujourd’hui, c’est plutôt la perspective de revêtir cette liquette rouge et blanche au cœur dessiné sur la poitrine : « On se sent investi d’une mission quand on la porte. Je veux faire vivre ce maillot au-delà des frontières de la Principauté, que les malades voient qu’on se bat pour eux. »
Avec ce maillot sur le dos, le carabinier a connu de jolis succès. Vainqueur du dernier Pro-Am du Beking, il a partagé l’avant-dernier podium de « Monsieur Philippe Gilbert » avec Yann Guttler. Cet été, il est rentré dans la confrérie des 7 Majeurs en défiant les 7 géants des Alpes franco-italiennes en 48 heures dans des conditions dantesques (360 km, 12 000 m de dénivelé positif).
Avec ses six acolytes, il a récolté au passage 7 000 euros pour Fight Aids Monaco grâce à Bertrand Letartre. L’été prochain, David Rappart tentera de réaliser la même performance… en 24 heures. Toujours avec le maillot de l’association : « On se fait plaisir, autant le faire pour une cause. »
Jérémie Bernigole
